Depuis Roland Ratzenberger et Ayrton Senna, aucun pilote de Formule 1 n’avait trouvé la mort en piste jusqu’à Jules Bianchi. Deux décennies épargnées par les drames, pendant lesquelles on aurait presque oublié les dangers des sports mécaniques.
« C’est un miracle, et j’insiste sur le mot, que rien de ce qui vient de se produire ne soit arrivé depuis 21 ans, déclare Niki Lauda. Car malgré tout ce qui a été fait pour la sécurité, il ne faut pas oublier que ce sont 20 bolides qui foncent à 340 à l’heure. »
Une autre légende de la Formule 1, Alain Prost, maintient son point de vue critique déjà énoncé lors du Grand Prix de Suzuka en octobre dernier.
« Je n’ai pas changé d’avis depuis l’accident et je pense qu’il faut revenir sur les petites erreurs de calcul qui ont engendré des conséquences aussi énormes. L’incident est survenu sous une pluie battante alors que la visibilité était très mauvaise. Il était nécessaire de lancer la voiture de sécurité et neutraliser la course avant de faire entrer la grue en piste. »
« C’était une erreur, mais je sais que la FIA a trouvé quelque chose d’autre » ajoute Prost, se référant à l’allure trop élevée adoptée par Bianchi sous le régime des drapeaux jaunes.
Si l’on en croit les journaux Bild et Auto Motor und Sport, il se pourrait que la mort du pilote Marussia entraîne l’ajout de caméras à haute vitesse sur les monoplaces dans un avenir proche. Elles seraient développées par Magneti-Marelli et enregistreraient avec une précision sans précédent la façon dont les têtes des pilotes réagissent aux impacts.