Ron Dennis, le grand patron de McLaren, a tiré un trait sur une première saison très difficile pour l’association de son équipe avec Honda. Le partenariat historique qui a été renoué n’aura pas produit les résultats escomptés, loin de là, mais le Britannique a déjà la tête à 2016.
"Nous attendons déjà la saison 2016 avec impatience. Mais nous avons beaucoup appris cette année, et pas mal de choses lors de cette dernière course à Abu Dhabi. La MP4-30 y a été particulièrement bonne ici, même s’il lui manquait toujours trop de performance selon moi. Nous avons des raisons d’être optimistes pour l’année à venir," déclare Ron Dennis.
Les problèmes peuvent-ils vraiment être réglés en l’espace d’un hiver seulement ?
"Oui, bien entendu. Nous travaillons sur le moteur 2016 depuis un certain temps maintenant, la question est de savoir quand nous allons le geler pour optimiser sa fiabilité avant le début de saison. Mais nous avons trouvé la performance, nous ferons un très grand bond en avant lors du premier Grand Prix."
Financièrement, les choses ne s’annoncent pas évidentes avec une 9ème place seulement au championnat cette année.
"Notre organisation est très solide," répond Dennis. "La valeur de notre entreprise est supérieur à un milliard et demi d’euros, toutes nos filiales sont rentables, McLaren Technology Group le sera cette année dans son ensemble. Nous sommes donc très solides, nous avons attiré des sponsors, plusieurs ont poursuivi leur collaboration. Ce sont des contrats qui couvriront largement ce que nous avons perdu."
La perte de Tag Heuer au profit de Red Bull (qui en profite pour rebadger le moteur Renault au passage) fait-elle mal à Dennis ?
"Nous avons été associé très longtemps à Tag Heuer mais nous avons eu des différences de point de vue avec son patron à Monaco notamment, il y a eu un moment en particulier qui n’a pas été très positif. Nous restons associés au groupe LVMH (qui possède Tag Heuer) avec Chandon et la marque Hennessy Moet. Je ne veux pas donner de chiffres mais cela représente plusieurs fois ce que Tag Heuer nous donnait."