Jenson Button n’est pas le seul à s’inquiéter des performances des Formule 1 cette saison, après les premiers essais de Jerez (lire notre information parue plus tôt ce jour). Même si aucun pilote n’a pu pousser à fond en Espagne, les premiers signes sont clairs : les monoplaces 2014 seront bien plus lentes que celles de 2013.
Adrian Sutil est un des premiers à s’inquiéter. "Nous avons perdu entre 20 et 30% d’appuis aérodynamiques, les pneus sont plus durs, tout cela rend le pilotage plus compliqué alors que les voitures vont moins vite. C’est dommage, les F1 son un peu trop lentes en ce moment."
L’Allemand ne remet pas en cause les nouveaux moteurs hybrides. "La puissance et le couple sont là, il y a ce qu’il faut. Ce n’est pas du côté de la puissance qu’il faut chercher. Nous ne sommes pas à court de ce côté, les moteurs sont agréables et le turbo est sympa."
"C’est vraiment du côté de l’aérodynamique où nous avons trop régressé. Une F1 doit être rapide en virage," insiste Sutil. "Et les pneus sont trop durs. Pourquoi Pirelli a-t-il poussé le conservatisme aussi loin ? Nous pourrions au moins avoir un pneu qui a une adhérence décente..."
Fernand Alonso y va aussi de ses remarques. "Cela n’a jamais été aussi facile de piloter des F1 du point de vue physique. On prend moins de force G en virages mais nous avons aussi plus d’actions à faire au volant, avec plus de boutons. C’est différent. J’ai conduit des kartings bien moins rapides qu’une F1 et qui me faisait transpirer plus que ça !"
Son ancien équipier, Felipe Massa, confirme. "La voiture est bien plus lente mais, en plus, elle est plus difficile à conduire à la limite. Mais quand tout va bien, vous sentez que vous n’irez jamais aussi vite sur une tour qu’avant."