Les pilotes sont unanimes après deux journées d’essais : Pirelli a créé de bons pneus, permettant un équilibre un peu meilleur entre l’avant et l’arrière que les Bridgestone de 2010. Cependant la dégradation des pneus les plus tendres est digne de ce qui a été connu au Canada et on pourrait voir bien plus souvent des courses à 3 ou 4 arrêts cette année.
’"La dégradation est trop extrême ! A moins qu’on ne souhaite voir des courses à cinq ou six arrêts mais à ce moment-là il nous faudra plus de pneus. Je plaisante. Cela dépend vraiment de la gomme car la situation s’améliore nettement avec les pneus les plus durs. Ce n’est pas un problème de graining mais vraiment d’usure : tout à coup, il n’y a plus rien. Il faudra surveiller cela étroitement car on a tous tendance à vouloir rester en piste le plus longtemps possible avec les tendres durant un Grand Prix. Il faut qu’on soit en sécurité car un pneu qui crève, c’est la dernière chose qu’on souhaite voir. On verra à Bahreïn mais si ça reste comme ça, ce sera un vrai défi !" explique Kubica.
Alonso est également un peu inquiet. "Ce n’est pas facile de garder de la performance dans les pneus. Le premier tour est bon, puis on perd deux à trois secondes au tour. Ensuite on arrive à être à peu près constant mais on est trop lent. Il faut trouver les bons réglages, c’est un souci pour tout le monde. Il y a manière d’améliorer les choses avec le style de pilotage également, en étant un peu plus gentil avec les pneus."
Du côté des optimistes, pro-spectacle, on retrouve Nico Rosberg. "Je ne suis pas inquiet, cela rendra les courses plus intéressantes, comme à Montréal. L’important est de se faire une bonne voiture, afin de contrôler au mieux la dégradation. Elle n’est pas aussi intense qu’au Canada en 2010, là-bas nous avions du graining et ici à Valence, nous n’en avons pas vu pour le moment."
Lewis Hamilton pense également que cela va dans le bon sens. "Je n’aime pas rouler pour faire un seul arrêt, ce n’est pas aussi excitant que dans le passé, quand nous en faisions deux ou trois. J’espère donc qu’on s’arrêtera davantage cette année. On dirait qu’il y a pas mal de différences entre les qualités de gomme mais ce sera la même chose pour tout le monde."