Le paddock en Formule 1 semble de plus en plus pessimiste quant à son avenir. Entre deux charges des patrons de Red Bull, estimant qu’il faut que « Bernie Ecclestone s’asseye avec Jean Todt et qu’ils fassent quelque chose », Éric Boullier de McLaren résume ainsi la situation : « Les pilotes ne sont pas heureux, le public est en train de s’en rendre compte et de se détourner de la F1. »
Mais la discipline ne fait pas l’autruche pour autant, comme le rappelle le directeur de Ferrari Maurizio Arrivabene : « nous avons conscience du problème, mais une chose est sûre : il ne faut plus perdre de temps. »
Et tout le monde semble d’accord, d’Helmut Marko à Ecclestone, pour qui « on ne peut plus se permettre d’attendre, il faut quelque chose de plus simple, » en référence aux V6 turbo hybrides qui seraient trop compliqués.
Mais jusqu’à présent, la Formule 1 a rechigné à se séparer de ses nouveaux moteurs, Mercedes menaçant de partir si un retour à des technologies plus anciennes était envisagé.
« Si les constructeurs veulent s’en aller, qu’ils s’en aillent, reprend Ecclestone, le regard braqué vers Red Bull dont le propriétaire Dietrich Mateschitz a évoqué un départ de la F1 ces derniers temps. Il est frustré, et c’est compréhensible, parce que s’il était en position d’agir, il le ferait. Mais j’ai confiance, personne ne quittera la Formule 1. »
Pour Christian Horner cependant, la structure à la tête de la F1 ne fonctionne clairement pas.
« Peut-être devrions nous demander l’avis d’un expert indépendant, suggère le Britannique, qui ne soit pas impliqué dans le championnat. Je ne sais pas, mais ce pourrait être quelqu’un comme Ross Brawn, qui comprend les affaires et leur complexité. »
« Je ne pense pas que la F1 puisse laisser des constructeurs comme Renault et Honda dans cette situation. Le nouveau président de Honda est venu assister à la course en Autriche mais je ne suis pas certain qu’il était ravi de voir ce qu’il a vu. »