Le championnat de F1 est-il en crise ? En Allemagne, on répond à cette question par l’affirmative. Le mal serait profond selon la presse d’outre-Rhin.
“Seules les quatre grandes équipes - Red Bull, Ferrari, McLaren et Mercedes - n’ont aucun souci financier,” affirme le Bild.
“Nous devrions nous inquiéter pour la F1,” ajoute le Auto Motor und Sport. “L’équipe HRT a renoncé alors que Marussia et Caterham ne peuvent survivre que grâce à l’argent apporté par leurs pilotes. Des pilotes comme Timo Glock et Heikki Kovalainen ont perdu leur volant à cause de ça. Ce sport devrait se demander comment il pourrait survivre sur le long terme.”
“Si les onze équipes devaient payer leurs dettes avant la fin du mois de février, il n’y aurait que dix voitures sur la grille de départ à Melbourne,” affirme le journaliste suisse Roger Benoit.
La dernière victime en date de cette crise est Timo Glock qui a dû abandonner son baquet chez Marussia. Cette équipe a en effet besoin de l’argent d’un pilote payant, ce que Glock n’était évidemment pas.
“C’est comme cela que ça se passe aujourd’hui en F1. J’espère que cela changera bientôt, car à l’heure actuelle, cela ne ressemble plus du tout à un sport,” écrivait Timo Glock sur son compte Twitter.
Felipe Massa a été le dernier à ajouter sa voix sur ce phénomène. "Nous savons que beaucoup de pilotes ont besoin de sponsors maintenant pour arriver en Formule 1. Même des pilotes au talent reconnu. Ils ont besoin d’argent, dans les petites équipes surtout. Cela fait peut-être partie du côté commercial mais honnêtement ce n’est pas glorieux pour un sport comme la F1."
La solution ? Toujours la même selon la patron de Sauber, Monisha Kaltenborn : "Réduire les coûts de manière drastique et urgente. Si ce n’est pas fait bientôt alors ce sport entrera dans une période de grand danger."