Depuis quelques années, le design des vibreurs a évolué sur les circuits de Formule 1 et les pilotes en ont quelque peu profité pour outrepasser les limites des pistes. La FIA a parfois eu du mal à faire respecter lesdites limites, et elle se penche maintenant sur des solutions.
Évidemment, pas question d’augmenter la hauteur des vibreurs au risque de voir les voitures s’envoler. Mais il reste d’autres options, qu’elles soient électroniques ou mécaniques, comme à Aragón pour le Grand Prix de MotoGP cette année, avec ses vibreurs à double hauteur.
Charlie Whiting, le directeur de course de la FIA, explique : « la première partie du vibreur est à 25 millimètres sous le niveau de la piste, et la deuxième à 50 millimètres. À Aragón, les pilotes de moto en étaient contents, et le principe est compatible avec les voitures : si un pilote se décale trop vers l’extérieur, ça devient de plus en plus inconfortable pour lui, et s’il met deux roues au-delà du vibreur, il lui faudra le franchir à nouveau. Ça devrait avoir un effet dissuasif. C’est une solution intéressante que nous envisageons de tester dans le virage numéro 9 à Barcelone, ainsi que sur d’autres circuits. »
Quant aux moyens électroniques, l’utilisation de GPS est pour l’instant à proscrire selon Whiting, car il faut pour cela que les technologies soient « bien plus précises. » En revanche, le Britannique s’avoue « au courant » du système mis en place par l’ancien pilote de F1 Jonathan Palmer et juge qu’il « pourrait être utilisé » : le dispositif comprend des capteurs de pression qui détectent quand les voitures dépassent des vibreurs, prennent des photos en haute résolution et les envoient directement à la direction de course.
Les solutions retenues par le circuit d’Austin plaisent aussi beaucoup à Whiting : « ici, ils ont mis des bosses à 90° de la piste et qui donnent sur des trous aux virages 11, 12, 15 et 20, tout comme au point de corde des virages très rapides, à savoir les 3, 4, 5 et 6. Elles sont à plat pour les motos, mais rehaussées de 50 millimètres pour nous et je crois que c’est une solution adaptée qui fonctionne bien ici. C’est le genre de choses que nous recherchons. »