Après les conditions chaudes d’hier, c’est la pluie qui était au rendez vous aujourd’hui à Shanghai. Ainsi, les équipes pouvaient utiliser les pneus pluie et les intermédiaires pour la première fois depuis la première séance libre de Melbourne, avant que la piste ne s’assèche dans l’après-midi pour les qualifications.
Diverses pannes et erreurs de pilotage émaillèrent cette séance si importante, sur ce très difficile tracé chinois. Et c’est le pilote Mercedes Nico Rosberg qui s’en est le mieux sorti en signant la pole position. En Q2, il roulait en « soft » ce qui signifie qu’il s’élancera demain pour la course sur ce même type de gomme. De son côté, Lewis Hamilton n’a pas franchi la Q1, pour cause de souci mécanique sur sa Mercedes.
Paul Hembery : Directeur de Pirelli Motorsport
"La pluie a ajouté une dimension supplémentaire aux sessions libres et qualificative du jour. Cela compliquait les choix stratégiques et ajoutait une nouvelle dimension à ce qui est déjà une épreuve compliquée en privant les équipes de tout roulage sur le sec, avant les qualifications. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles nous avons assisté à autant d’incidents et d’accidents en piste, qui eurent pour conséquence de bouleverser la hiérarchie habituelle des forces en piste, au moment même où la Formule 1 revient à l’ancien système de qualifications. Les supersofts démontrent ici très clairement leur avantage en termes de vitesse. Mais il reste toutefois une paire de stratégies à trois arrêts qui pourraient s’avérer gagnantes en course : les teams devront se montrer adaptables et réactifs en course avec leurs stratégies. Et ce sera passionnant !"
Stratégie de course
Avec très peu d’informations sur l’usage à faire de leurs pneumatiques « slicks », les calculs de stratégies pour les 56 tours de la course prennent une tournure nouvelle. Car la pluie a aussi pour effet de laver la piste et de la débarrasser de la gomme collée, ce qui augmente la dégradation des pneumatiques sur un asphalte à nouveau « verte ». L’usure et la dégradation des pneus en Chine étant déjà traditionnellement élevées, la stratégie théorique optimale sera donc de trois arrêts. Départ en supersoft, puis passage en softs aux 11e, 26e and 41e tours. Une stratégie alternative (celle de Rosberg, par exemple) consistera en un départ en soft et deux relais suivants aux 16e et 31e tours en soft, avant une fin de course en supersoft à partir du 46e tour. Par ailleurs, une option S/S/S/Medium paraît intéressante, mais un peu moins rapide.