Malgré les démentis et les dénégations de ces dernières semaines, la nouvelle est désormais officielle : James Allison a quitté ses fonctions de directeur technique chez Ferrari.
L’ingénieur anglais sera remplacé poste pour poste par Matteo Binotto, qui a été chaudement accueilli en conférence de presse, ce jeudi à Hockenheim, par l’atout n°1 de la Scuderia, Sebastian Vettel : « Matteo est dans l’équipe depuis très longtemps, donc il est très expérimenté et connaît l’équipe en profondeur. Il y aura une différence sur le court terme, mais guère énorme. »
Le départ de James Allison – veuf depuis peu, et qui aimerait se rapprocher de sa famille en Angleterre – est certes lié à des raisons familiales, mais il se murmure aussi que la pression mise par Sergio Marchionne aurait été trop intense, au point que d’autres figures de la Scuderia, comme Maurizio Arrivabene, le directeur d’équipe, pourraient de même faire bientôt leurs valises, lassés de cette ambiance de travail trop pesante.
Toutefois, Sebastian Vettel réfute tout problème de management dans l’écurie : « Je pense que nous avons les bonnes personnes avec nous. Evidemment, la presse a beaucoup écrit, en particulier au sujet de notre président [Marchionne] et de ses attentes à notre sujet. Mais il est bon de voir qu’il est impliqué. Il pousse l’équipe très fort et à Maranello, il dépense beaucoup d’énergie. Il sait de quoi il parle et généralement, il essaie de comprendre ce qu’il se passe, surtout en 2015. »
« Les choses vont dans la bonne direction. Il y a un gros changement maintenant, mais cela n’impactera pas le travail de demain. Pour le futur, n’ayez aucun doute. Dans le cas de Maurizio [Arrivabene], il est impliqué avec nous depuis longtemps. Il connaît très bien le monde de la F1 et il fait du très, très bon travail. C’est ce que nous ressentons. Il est le dirigeant, il est le directeur d’équipe, et nous sommes contents de l’avoir avec nous ».
Sebastian Vettel a beau assurer que le départ de James Allison sera sans grande conséquence pour le futur, il n’empêche : 2017 est l’année d’un grand changement réglementaire et l’absence de l’ingénieur anglais devrait se faire logiquement ressentir. « Je pense que nous sommes pleinement concentrés sur la voiture de 2017, je pense que tout le monde l’est », a commenté Vettel. « Les règles sont très différentes, mais nous pouvons toujours apprendre une chose ou deux cette année. C’est pourquoi ce serait une erreur que d’abandonner le travail sur la voiture de 2016 ».