Les équipes sont réunies aujourd’hui à Londres pour discuter de l’interdiction des diffuseurs soufflés, avec une première phase concernant les cartographies moteur dès Silverstone avant une interdiction totale en 2012 (lire notre article très complet du jour à ce sujet).
Tout le monde s’accorde à dire que c’est Red Bull et Renault qui souffriront le plus des restrictions qui seront mises en place. McLaren espère bien quant à elle se rapprocher en qualifications.
"C’est bien possible que l’on récupère une demi-seconde en qualifications s’il y a une restriction," pense Martin Whitmarsh. Et c’est son pilote Jenson Button qui l’explique : "ils utilisent leur système en continu pendant un tour qualif, mais pas en course. Les écarts que l’on constate entre rythme de course (où McLaren est plus proche) et tour qualif viennent de là."
Si le camp McLaren a raison, le resserrement des performances permettra peut-être à la MP4-26 de jouer la pole plus souvent, ce qui permettra de démarrer les courses avec un net avantage. Ferrari et Mercedes GP se rapprocheront également, tout comme le reste du plateau... sauf Lotus Renault GP qui pourrait perdre encore plus que Red Bull dans l’histoire à cause de ses échappements débouchant à l’avant, sous les pontons.
La FIA devrait faire passer sa directive technique aujourd’hui mais il se murmure déjà que Red Bull pourrait faire appel de la décision. "C’est une question d’interprétation des règles dans ce cas (l’article 3.15, le même qui a servi à faire bannir le F-duct). Si l’interprétation est différente de celle de la FIA, les équipes peuvent faire appel mais très souvent le tribunal de la FIA donne raison à la fédération lorsqu’il s’agit d’interprétations," admet le chef des opération de Force India, Otmar Szafnauer.
Pour qu’une règle soit changée en cours de saison, la FIA peut se passer de l’avis des équipes si cela concerne la sécurité. Elle pourrait bien avoir un argument à mettre sur la table grâce à Pirelli. "Les échappements des Red Bull sont trop proches des pneus. Les équipes ont été prévenues que, pour des raisons de sécurité, il doit y avoir une distance d’au moins 40 centimètres entre les échappements, qui sortent des gaz à 700 degrés en moyenne, et les pneus," révèle une source anonyme chez Pirelli.