La saga sur les diffuseurs soufflés pourrait bien se terminer demain matin lors d’une réunion prévue à 10h30, heure anglaise, de la FOTA. L’Association des équipes de Formule 1 a bien entendu le message donné par la FIA aujourd’hui : si l’unanimité est atteinte, la FIA renoncera à appliquer après Silverstone les règles de bridage instaurées.
La FOTA s’est chargée de rédiger et faire signer une lettre engageant les 12 équipes à ne pas porter réclamation les unes contre les autres concernant les diffuseurs soufflés au freinage et les cartographies moteur correspondantes jusqu’à la fin de l’année.
Avant la réunion, dix des douze équipes se seraient déjà engagées à signer la lettre, y compris Ferrari, qui ressortait pourtant aujourd’hui comme la grande gagnante du bridage de la FIA. Seules deux équipes réfléchissent encore : Williams, motorisée par Cosworth et Sauber, motorisée par Ferrari.
Sam Michael, le directeur technique de Williams, a entendu les arguments donnés aujourd’hui lors de la réunion de crise organisée entre la libre 3 et les qualifications. "Nous avons enfin compris les tenants et les aboutissants de cette restriction du soufflage en termes de fiabilité pour les autres motoristes. J’ai bien écouté Adrian Newey (Red Bull) et Paddy Lowe (McLaren) sur leurs problèmes et contraintes respectives. C’est plus facile de comprendre avec tous les éléments sur la table, comme cela a été le cas lors de la réunion. C’est maintenant clair, pas encore à 100% mais on a une bien meilleure idée des enjeux. Pour nous prononcer, nous demanderons d’abord l’avis de Cosworth."
Michael ajoute que les autres équipes ont aussi compris les concessions demandées à la FIA par Renault et Mercedes. Ce soir, il se dit que Williams devrait signer cette lettre, ainsi que Sauber, qui y sera certainement poussée par Ferrari. Même HRT, qui ne fait pas partie de la FOTA, souhaite la signer.
L’unanimité de la FOTA sur ce sujet délicat lui donnerait une nouvelle position de force par rapport à la FIA. Il en va aussi de la crédibilité de la Formule 1 jusqu’à la fin de la saison, cette affaire concernant les diffuseurs soufflés ayant un peu trop duré, avec en point d’orgue la cacophonie générale d’hier et aujourd’hui.