Lors d’un briefing avec les médias, le directeur de course de la FIA, Charlie Whiting, a défendu la décision de la fédération de brider les cartographies des moteurs et par la même les diffuseurs soufflés en cours de saison.
Tout le monde pense en effet que c’est la domination de Red Bull qui est visée par cette mesure. "Si c’est ce que tout le monde pense, c’est leur liberté. Je suis au courant de ces histoires qui sont écrites, mais pour être franc avec vous, je sais que ce n’est pas politique. C’est une intervention purement technique de notre part et je suis à l’aise avec ça. Tout ce que nous faisons c’est d’être sûr que toutes les voitures roulent dans la légalité. Ce n’est pas à nous de dire si une équipe plus qu’une autre en sera pénalisée, tout dépend de la façon dont ils en tirent profit. J’ai vu que plusieurs équipes avaient des solutions extrêmes en la matière, je peux vous assurer que ce n’est pas confiné à une seule équipe."
Cette décision en cours de saison a de quoi surprendre tout de même, sachant que les diffuseurs soufflés étaient déjà utilisés en conjonction avec des cartographies spéciales l’an passé. "On le savait, mais il s’agit de voir comment ils sont utilisés. Mais c’est devenu extrême. Les gaz influencent l’aérodynamique, on accepte ce fait, mais le dessin doit faire que les gaz doivent minimiser leur impact sur les appuis aérodynamiques (afin de respecter l’article 3.15). C’est notre position. C’est un peu ce qui s’est passé avec le mass damper. Au début c’était assez bénin, mais au fur et à mesure, au niveau de l’aéro, c’est devenu extrême. Certains avaient 5 ou 6 mass dampers par voiture et ils étaient clairement utilisés dans le but de soigner l’aéro. C’était l’escalade et il fallait y mettre un frein. C’est notre approche actuelle."
Mais cette escalade n’avait-elle pas eu lieu l’an passé avec le F-duct et encore un peu avant avec les doubles diffuseurs ? "Ces deux systèmes étaient légaux, mais les équipes ont reconnu à chaque fois en cours d’année que ce n’était pas bon ou nécessaire pour la F1. Nous avons donc écrit les règles pour les bannir et les équipes ont joué le jeu. Ce qu’on essaye de faire c’est de stopper les équipes qui vont plus loin que les règles. D’ailleurs, nous ne les changeons pas, ce sont toujours les mêmes, nous émettons notre avis. Ce ne sont pas les commissaires de course qui décident si notre avis est correct. Personne n’a remis en cause notre décision et les équipes adapteront leurs cartographies. Cela a pris juste un peu de temps afin que les motoristes adaptent leurs cartographies en accord avec leurs routines."