Dans un entretien croisé avec Bernie Ecclestone, Stefano Domenicali avoue qu’il ne rêvait pas de diriger un jour la Scuderia Ferrari alors que le grand argentier pense de son côté que c’est bien l’équipe qui réserve le plus de pression à ses dirigeants.
"Je ne rêvais absolument pas de prendre la tête de la Scuderia. Quand j’ai eu mon diplôme, j’ai envoyé mon CV à Maranello et j’ai immédiatement commencé à travailler pour Ferrari. Si j’en suis arrivé là, c’est étape par étape. C’est vrai qu’il y a une pression incroyable, plus qu’ailleurs. C’est fantastique d’être dans ma position malgré cela," déclare l’Italien.
"Il y a plus de pression que dans les autres équipes, à cause de la magie de la marque," embraye Ecclestone. "Ferrari est l’équipe qui est là depuis le plus longtemps en Formule 1. Cela marque le respect des gens, c’est spécial. J’ai toujours été convaincu que Stefano pourrait prendre le relais de Jean Todt, c’était l’étape logique, après avoir été team manager pendant des années."
Ecclestone aurait-il pu occuper le poste de Domenicali ? "Bien sûr, j’aurais même été brillant. Qu’aurais-je changé ? J’aurais essayé de rendre la voiture plus rapide."
En réussissant à faire venir Newey ? "Tout le monde veut Newey mais il devrait aussi s’adapter à l’équipe," ajoute Ecclestone.
"Newey est définitivement l’un des meilleurs ingénieurs de F1," reconnait Domenicali en guise de conclusion. "Mais Bernie a raison concernant l’adaptation : dans ce sport le travail d’équipe est la chose la plus importante et chez Ferrari nous avons une belle équipe, faite de personnes qui progressent ensemble et qui peuvent maintenant démontrer ce dont elles sont capables."