Stefano Domenicali est-il le patron qu’il faut à la Scuderia ? Certains disent de lui qu’il est trop gentil et qu’il faudrait quelqu’un avec un caractère plus trempé à la tête de l’équipe de Maranello.
Un journaliste du quotidien espagnol AS fait remarquer à Stefano Domenicali que Ferrari aurait peut-être besoin d’un leader comme José Mourinho, l’entraîneur du Real Madrid. Ce dernier a effectivement une très forte personnalité...
"Mourinho est mon ami et je ne vais donc pas dire du mal de lui," déclare Domenicali. "Chacun a son style. La victoire ne dépend pas du fait que vous soyez dur ou relax, car nous avons gagné en 2008 (le championnat des constructeurs). Je ne me soucie donc pas de ce que les gens disent. Le plus important est d’avoir l’autorité nécessaire avec les personnes qui sont dans l’équipe."
"Et puis, dites-moi franchement, si nous avions remporté le titre l’année dernière à Abu Dhabi, auriez-vous vu les choses différemment ? Je suis désolé de vous le dire, mais vous devriez faire fonctionner un peu plus votre cerveau. Je respecte ce que vous dites, mais je ne suis pas d’accord avec vous," ajoute Domenicali.
Le journaliste soulève ensuite un autre aspect de la Scuderia d’aujourd’hui, c’est-à-dire l’arrivée de cadres italiens en lieu et place de Français (Jean Todt) ou de Britanniques (Ross Brawn, Rory Byrne).
"Je ne vais pas vous répondre, car je suis concerné," répond-il en souriant. Mais le journaliste espagnol lui demande de clarifier sa réponse. "Non, j’ai répondu, mais peut-être vais-je en rester là par respect pour vos lecteurs. Ce n’est pas mon style."