Les monoplaces au numéro 13 étaient nombreuses durant les premières années du sport automobile. Cependant, deux accidents mortels vont faire changer les règles dans les années 20.
Le Grand Prix de San Sebastian, en 1925, voit le décès de Paul Torchy au volant de sa Delage #13. Le sort est malheureusement le même pour Giulo Masetti lors de la Targa Florio l’année suivante : il décède aussi au volant d’une Delage portant le même numéro.
Suite à ces tragiques accidents, l’Automobile Club de France (ACF) décide de ne plus décerner le numéro 13 à un concurrent. Par tradition - et superstition - il n’est plus attribué à compter du premier Grand Prix de Formule 1, à Silverstone en 1950. Cependant, même s’il n’est plus attribué par défaut, un pilote peut demander à le porter. Ce fut le cas pour trois pilotes.
Le premier est Mauritz Von Strachwitz, au Grand Prix d’Allemagne 1953. Mais celui-ci n’aura jamais pu l’utiliser en course : sa licence fut suspendue après un accident de la route.
Pour sa course à domicile, en 1963, le Mexicain Moises Solana décide de porter le numéro 13. Il se qualifie à la onzième place sur la grille de départ, et réalise une bonne course puisqu’il pointe même au sixième rang lors du quarante-et-unième tour. Mais en proie à des problèmes avec son moteur, celui-ci doit renoncer au cinquante-septième tour. Il sera néanmoins classé onzième.
Le troisième pilote est une femme : Davina Gallica. La Britannique est engagée sur sa course nationale au volant de la Surtees TS16 #13. Mais son week-end s’arrête en qualifications où elle échoue à près de six secondes de la pole position de Niki Lauda.
Depuis ce jour, aucun pilote n’a souhaité porter le numéro 13 en Formule 1. Cependant, si un pilote souhaite l’acquérir, il peut en faire la demande auprès de la FIA et doit obtenir l’accord de l’ensemble des pilotes.