La FIA et la FOM auraient souhaité imposer un prix maximal à la fourniture des moteurs V6 hybrides mais Ferrari a appliqué son droit de veto à la proposition, arguant que cette dernière n’était commercialement pas acceptable. En conférence de presse à Mexico, la question de ce droit de veto a été posée aux responsables des équipes, qui semblent résolus.
« Je crois que c’est comme ça, déclare Claire Williams, un peu comme pas mal de choses en Formule 1, c’est dans les règles que Ferrari ait un droit de veto, c’est historique. Je ne crois pas qu’ils l’aient exercé régulièrement mais évidemment dans les cas où ils sentent que c’est nécessaire. Maurizio en a expliqué les raisons. Chez Williams, nous avons toujours obéi aux règles, et elles sont comme ça. »
« Je siège au conseil mondial de la FIA, déclare pour sa part Vijay Mallya de Force India, alors je ne vais pas exprimer mon opinion personnelle. Le président Jean Todt a déjà présenté un communiqué de presse concernant les recommandations faites pour contrôler les dépenses, Ferrari y a mis son veto et il a clairement affirmé qu’il ne comptait pas contester ce droit de veto. »
Toto Wolff, le directeur de Mercedes, estime quant à lui que la situation est complexe.
« C’est très compliqué et je pense que c’est un droit historique acquis après avoir participé à 50, 60 ans ou plus de Formule 1. La question est de savoir si un droit de veto est une façon convenable de récompenser cette participation. Mais je pense qu’une équipe comme Ferrari doit avoir un droit d’expression différent de quelqu’un qui vient d’arriver il y a 10 minutes. »
Mais cette exception ne donne-t-elle pas l’impression aux autres équipes de ne pas faire partie de la Formule 1 ?
« Ça n’aurait aucun sens que nous ayons tous le droit de veto, reprend Wolff. Je pense que c’est vraiment complexe et qu’il ne faudrait pas que nous en parlions en public. Selon moi, Ferrari est la marque la plus forte en F1, elle a fait beaucoup pour la discipline et elle a été récompensée par divers contrats, le veto ou des droits commerciaux. »
Le directeur de Ferrari, Maurizio Arrivabene, tient de son côté à souligner que son équipe n’abuse pas de ce privilège.
« Je voudrais ajouter que nous n’exerçons pas ce droit lors de chaque réunion. Si nous utilisons notre veto, nous y réfléchissons longuement avant et si c’est nécessaire selon nous. Je me souviens que la dernière fois, c’était même Jean Todt qui avait mis son veto, il y a de ça de longues années. »