Lors de cette saison 2015, Bernie Ecclestone n’a pas mâché ses mots en public contre la Formule 1, un sport qu’il doit pourtant vendre au mieux aux circuits et aux télévisions. En lançant à l’été son fameux "la F1 c’est de la merde" le grand argentier avait fait réagir. Des propos qu’il maintient aujourd’hui encore.
"Le problème c’est que je vois les choses telles qu’elle sont, pas comme je voudrais qu’elles soient," déclare le Britannique.
"Pensez-vous qu’il est juste que Fernando Alonso - vous en avez probablement entendu parler, c’est un ancien champion du monde - soit au fond de la grille de départ ? Pensez-vous qu’il est juste qu’un pilote qui se qualifie 3e et doit changer de moteur se retrouve 13e ?"
"La Formule 1 c’est de la merde," répète-t-il. "C’est maintenant que nous devons résoudre ça. Le public ne comprend pas tout ça. Ils suivent une course, savent le samedi que quelqu’un s’est qualifié 2e ou 3e mais le voient soudainement le dimanche au milieu de la grille. Pourquoi ? Parce qu’il a changé de moteur. Ou de boîte de vitesses ? Nous pouvons résoudre tout ça mais nous ne pouvons pas attendre plusieurs années."
Ecclestone s’est aussi plaint de la domination des Mercedes, une équipe qui s’est faite un nom après avoir obtenu de nouveau les titres cette année.
"Les gens aiment ceux qui gagnent, c’est évident. C’est comme cela que les équipes obtiennent leur soutien. Mais Ferrari a toujours une base de fans incroyable, même quand elle perd. Vous ne voyez pas cela chez Mercedes. Lorsqu’ils commenceront à perdre, vous verrez. Mercedes n’est pas vraiment nouveau en F1, ils ont toujours été là sous une forme ou une autre. C’est pourquoi je les soutiens."
"Mais je pense que Mercedes court un risque : le public pense maintenant qu’avec tout l’argent qu’ils dépensent, ils doivent gagner. Ils n’ont pas une adhésion véritable. Et il faut cette adhésion, les gens doivent se sentir un peu désolés pour une équipe. Si Mercedes arrête de gagner, je ne pense pas qu’ils récoltent beaucoup de sympathie."