Bernie Ecclestone a fait son mea culpa dans le paddock d’Austin, admettant que la crise financière qui secoue la Formule 1, avec la perte probable de deux équipes, était sa faute. Mais il ajoute que pour s’en sortir il aura besoin que les grosses équipes fassent des sacrifices en se passant des accords dont elles jouissent en termes de distribution des revenus.
"Le problème en Formule 1 c’est qu’il y a trop d’argent et il est mal redistribué," a-t-il dit aux journalistes. "C’est probablement ma faute. Mais comme beaucoup d’accords faits à un moment donné, ils semblaient bons à l’époque."
"Si la F1 m’appartenait encore, j’aurais fait les choses de manière différente parce que ce serait mon argent. Mais je travaille pour des gens (CVC) qui sont dans ce business pour gagner de l’argent."
Une des idées évoquées par Ecclestone est donc de sauver les petites équipes avec un fonds spécial alimenté... par les grosses équipes.
"Une équipe peut donner de l’argent à une autre mais si elle le fait elle doit donner la même somme à toutes les autres. C’est ce qu’il y a dans les accords actuels. Le problème c’est que nous n’avons pas pensé au long terme."
"Alors ce serait bien que les équipes prennent un pourcentage de leurs gains liés à la performance dans un pot commun et diviser cet argent pour aider les 3 ou 4 équipes qui ont des soucis. Je mettrais aussi de mon côté le même montant sur la table. Cela m’est égal la façon dont l’argent est redistribué même si aucune grosse équipe ne va aimer cette idée."
Et Ecclestone admet que seules les grandes équipes peuvent accepter de le faire.
"Il faut trouver la meilleure solution pour se sortir de cette situation. Je sais ce qui ne va pas mais je ne sais pas comment le régler. Les règles sont là. Mais je pense que s’il y a assez de personnes qui veulent régler cela, nous pouvons le faire. Les grosses équipes doivent faire des sacrifices. Il faut voir si elles veulent agir pour le bien du sport. Je suis prêt à déchirer tous les contrats, prendre tout l’argent, payer toutes les dettes qui doivent être payées. Si les équipes le veulent, je suis prêt à faire de nouveaux contrats."
Force India a menacé la F1 d’un boycott lors de la course du jour.
"Oubliez tout ça, oubliez la 3ème voiture, personne n’arrive déjà à s’en payer 2. Tout le monde va courir, je le garantis. Ce qui m’inquiète c’est l’année prochaine. Nous ne pouvons changer aucune règle avant 2016."
"Il faut ouvrir les yeux. Je ne veux pas être celui qui était en position forte et a laissé la F1 disparaître. Il ne s’agit pas de prendre quelques cachets et de soigner une grippe, c’est plus que ça. Ce n’est pas la plus grande crise que nous ayons connu mais je ne suis pas heureux."