Bernie Ecclestone était de retour, de manière discrète, sur un Grand Prix de Formule 1, le week-end dernier, au Brésil.
Il passe désormais beaucoup de temps dans ce pays, celui de sa femme Fabiana, à la tête d’une plantation de café. Mais, pour celui qui est président d’honneur de la Formule 1, un titre simplement honorifique, son éviction soudaine de la tête du sport par Liberty Media ne passe toujours pas.
Et il ne mâche pas ses mots concernant les actions des Américains, en répétant cette fameuse comparaison lancée il y a quelques mois...
"J’ai toujours respecté la Formule 1 comme s’il s’agissait d’un restaurant trois étoiles au Michelin. Ce n’est pas bien de traiter la F1 comme si c’était du fast food," déclare Ecclestone à Folha, un média brésilien.
"Liberty doit se réveiller, je n’ai rien contre eux mais je suis désolé de ce qui arrive. C’est comme si vous donniez à un dentiste le travail d’un médecin. Ils sont au standard américain. C’est bien en dessous de ce que vaut la Formule 1. Tous ceux qui ont été impliqués en F1 pendant les 40 dernières années attendent un standard plus élevé."
Pourquoi avoir vendu la F1 alors ?
"Nous avons pensé que c’était le bon moment. Peut-être que nous avons eu tort. Mais je n’ai pas de regrets."
Ecclestone pense-t-il avoir été dupé ? Il s’attendait à rester 3 ans en tant que consultant pour accompagner Liberty.
"Non. Si j’avais senti qu’on m’avait dupé, j’aurais fait quelque chose. Mais c’est le genre de choses qui arrive. J’ai vendu mon business. Peut-être qu’ils n’ont pas su comment me dire comment partir alors ils m’ont donné cette position de président d’honneur. Mais ils ne l’ont rien promis lors de la vente. Chase Carey voulait ma place, c’est comme ça."
"Ce n’est pas un manque de respect, sinon ils n’auraient pas acheté la société, le fruit de mon travail. J’ai juste été surpris d’avoir été écarté ainsi."
Accepterait-il de revenir ?
"Après avoir été en charge du sport pendant 40 ans, cela reviendrait à demander à Liberty quoi faire, comme si j’étais un tueur à gage. Comme si on vous proposait de tuer quelqu’un, vous vous demanderiez ce que vous devez faire."