Bernie Ecclestone, le président de la FOM, n’a jamais caché son manque d’enthousiasme pour la Formule 1 depuis l’arrivée des V6 hybrides, la faute selon lui à un schéma qui se répète et des instances dirigeantes aux méthodes pour le moins douteuses.
« Je ne débourserais pas un sou pour emmener ma famille voir une course. Pas question. Quel intérêt, quand on est quasiment sûr que Lewis Hamilton décrochera la pole position, qu’il y a toutes les chances qu’il remporte ensuite la course et que l’autre Mercedes soit sur le podium ? »
Le Britannique s’en était déjà pris aux motoristes qui siègent la Commission F1 et détiennent un pouvoir décisionnaire très important, et il réitère : « ce genre de choses, ça s’appelle un cartel, et c’est illégal. Et en plus de ça, c’est anti-compétitif. »
Et bien qu’il soit ravi du travail du président de la FIA, Jean Todt, nommé envoyé spécial pour la sécurité routière par l’ONU en 2015, Ecclestone estime que la F1 est ainsi devenue secondaire aux yeux du Français.
« Malheureusement, Jean est devenu un diplomate. Il fait du très bon travail au niveau de la sécurité sur les routes. Mais il ne s’intéresse à la Formule 1 que parce qu’il est président de la FIA… il cherche à éviter tout ce qui pourrait déstabiliser son véritable projet pour l’ONU. Il devrait continuer à s’occuper des autres dossiers mais passer la main à quelqu’un d’autre en ce qui concerne la Formule 1. »
Jamais à court d’idées plus ou moins farfelues, Ecclestone tente de relancer l’intérêt des courses de F1 en proposant des grilles de départ basées sur les chronos et la position des pilotes au championnat.
« Le pilote le plus rapide garderait son nombre de pole positions inscrit dans ses statistiques. Mais il pourrait par exemple s’élancer de la 10e position sur la grille, dépendant de sa place au championnat. Nous sommes en train de réfléchir à comment mettre un tel système en place. »
« Le pilote qui signerait le 3e chrono en qualifications partirait 7e ou 8e. Ce serait mieux que des grilles totalement inversées parce que ce qui se passe à ce moment, c’est que le pilote qui part dernier dépasse les plus lents au départ. Avec une grille semi-inversée, les pilotes qui tournent dans les mêmes temps seront en concurrence, et ce ne sera pas facile de dépasser. »