Le championnat de F1 doit-il faire escale à Bahreïn l’année prochaine lorsqu’on sait ce qui est arrivé cette année dans ce pays ? La contestation populaire, qui se poursuit encore actuellement, a déjà causé la mort de plus de 30 personnes, dans un silence médiatique qui force "l’admiration".
En plus des nombreuses victimes qui ont payé de leur vie, on signale aussi des arrestations arbitraires et des cas de tortures. Toutefois, Bernie Ecclestone ne croit que ce qu’il voit et... il ne voit rien.
"Nous avons reçu l’assurance que ce n’est pas ce qui est arrivé," déclare Bernie Ecclestone dans les colonnes du Guardian. "En fait, il y a eu une enquête prétendument indépendante. Que dit ce rapport ? Il y a eu des cas ou des choses comme ça, mais... je veux aller là-bas. J’ai été heureux d’y aller. J’aimerais me rendre dans les hôpitaux ou les prisons pour demander ce qui est réellement arrivé."
"J’ai demandé quelle était la situation et on m’a répondu qu’il n’y avait pas de problème. Ce que vous risquez lorsque vous allez là-bas c’est qu’ils vous mettent dans une grosse berline, qu’ils vous emmènent dans le meilleur hôtel pour dîner et ensuite qu’ils vous ramènent à votre avion," poursuit Ecclestone.
Le championnat de F1 avait déjà eu à gérer ce type de problème lorsqu’il faisait étape en Afrique du Sud dans les années 1970, alors que le régime de l’apartheid était toujours en place.
"Ce n’est pas facile. Mais quelle que soit ma destination, je respecte la façon de vivre, la religion ou les lois locales à la minute même où je sors de l’avion. Ce n’est pas correct d’aller quelque part et d’essayer de les changer. Dans ce cas, il ne faut pas y aller. Nous avons quitté l’Afrique du Sud à cause de l’apartheid. J’ai été témoin là-bas de choses qui m’ont bouleversé et je me suis dit que nous ne devions plus y aller. Nous avions été en Argentine lorsque la situation était dramatique là-bas. Il y a aussi eu des drames au Brésil. Il y a de sales choses qui se passent là-bas. On peut regarder partout et ce n’est pas toujours très beau. Peut-on dire que tout est bien en Angleterre ? Nous avons aussi commis des atrocités," ajoute le grand argentier de la F1.