L’année dernière, Red Bull avait publiquement fustigé Renault pour son manque de performance et se cherchait ainsi un nouveau bloc pour 2016.
Logiquement, l’écurie quadruple championne du monde pilotes et constructeurs s’est tournée vers Mercedes, qui depuis 2014 a le bloc le plus puissant du plateau. Mais le manufacturier allemand ne souhaitait pas fournir un concurrent direct et Red Bull a ainsi dû poursuivre avec Renault en 2016, même si le moteur a été rebadgé Tag Heuer.
Le président de la FOM Bernie Ecclestone estime que Red Bull pourrait concurrencer les flèches d’argent à moteur égal cette saison. Il regrette par ailleurs que l’écurie championne du monde en titre domine autant son sport actuellement car cela nuit au spectacle selon lui.
"C’est assez drôle car une équipe aurait pu rattraper Mercedes... Comment s’appelle-t-elle déjà ? Ah oui, Red Bull, qui voulait le même moteur que toutes les autres écuries," a déclaré Ecclestone.
"Vous savez ce que je ne comprends pas ? Lorsque Michael Schumacher gagnait de nombreuses courses et des championnats ainsi que Red Bull quelques années plus tard, ils le faisaient sans dominer outrageusement. Je pense que le problème que nous avons aujourd’hui est que Mercedes est largement au-dessus du lot, ils se qualifient en première ligne et terminent premier et deuxième en course. Ce n’était pas toujours ainsi à l’époque de Michael."
"Je pense qu’il faut faire quelque chose concernant les moteurs car tant qu’ils auront le leur, ils ne cesseront pas de dominer comme ils le font. Ils sont là pour gagner."
"Quand la F1 a-t-elle été la meilleure ? C’était à l’époque où il y avait le moteur Cosworth, chacun avait plus ou moins la même puissance."
Des accords concernant des changements dans les règlements moteur devraient tout de même voir le jour à la fin du mois. Ceux-ci devraient permettre une réduction des coûts, obliger les manufacturiers à fournir leur bloc et augmenter le volume sonore des moteurs.
Mais des motoristes comme Mercedes pourraient tout de même tenter de protéger leurs intérêts. La président de la FIA Jean Todt a conscience qu’il sera difficile d’obtenir l’unanimité mais reste confiant d’avoir la majorité qui permettra à la Commission F1 d’entraîner ces changements.
"Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que cet accord voie le jour. Je sais que nous n’aurons pas l’unanimité et si nous l’attendons, rien ne se fera," a déclaré le Français.