Après la réunion de Londres sur les coûts de la Formule 1, qui se tient aujourd’hui à Londres, Bernie Ecclestone décollera directement vers Munich pour la suite de son procès demain.
Les choses sérieuses vont commencer pour le grand argentier puisque les premiers témoins seront appelés à la barre et le premier d’entre eux sera l’ancien procureur Hildegard Baumler-Hosl, qui s’est occupé du banquier Gerhard Gribkowsky il y a quelques années.
Les procureurs vont donc se concentrer tout de suite sur les affirmations d’Ecclestone concernant ces 44 millions de dollars versés à Gribkowsky. Chantage ou pot-de-vin, la justice allemande va devoir se forger une opinion.
Les enjeux sont énormes : si Ecclestone avoue la corruption il pourrait être démis de toutes ses fonctions dans la foulée.
"Sans Bernie, le système risque de s’écrouler", indique Christophe de Margerie, PDG de Total, sponsor historique de la F1, à Challenges.
"Je ne vois vraiment pas qui pourrait le remplacer. Peut-être un duo composé d’un expert de la F1 et d’un financier," poursuit Alain Prost.
"Il n’est tout simplement pas remplaçable," avance Gérard Lopez, directeur de Lotus F1.
Ecclestone reste confiant : "Je sais qu’il se dit beaucoup de choses mais je devrais bien m’en tirer à la fin du procès. Et je n’ai pas besoin de partager mon travail avec quelqu’un pour le moment. Deux jours par semaine devant la justice me laisse assez de temps pour gérer la F1."