Cela fait quelques années que l’on parle du départ à la retraite de Bernie Ecclestone et de la désignation d’un remplaçant éventuel, mais le grand argentier de la F1 est toujours là et il n’a pas l’intention de partir.
“Je ne pense pas que je devrai un jour confier mon travail à quelqu’un d’autre. Si un jour je ne devrais plus être là, il y aura toujours quelqu’un qui sera capable de faire ce que je fais,” commente Bernie Ecclestone.
Sous son règne, la F1 est devenu un sport qui génère énormément d’argent. Que pense-t-il de cette évolution ? “Tous les sports se sont développés et j’ai pris les choses en main, car c’était nécessaire. Si je ne l’avais pas fait, un autre l’aurait probablement fait. Nous avons effectué les changements nécessaires et je suis content d’avoir fait partie de ce processus.”
Etait-ce un plan bien structuré sur le long terme ? “Il était surtout question de voir si chaque chose pouvait être améliorée. Lorsque je dirigeais l’équipe Brabham, je n’avais aucune stratégie pour faire évoluer ce sport, mais je savais déjà qu’il fallait le faire et je savais ce dont il avait besoin pour devenir un meilleur produit. Cette façon de penser m’a probablement aidé lorsque j’ai pris les choses en main. Ensuite, j’ai su que nous devions nous étendre et nous déplacer en Asie et à des endroits comme Singapour.”
Quand a-t-il pris conscience de son don pour la négociation ? “C’est comme lorsque vous êtes chanteur ou artiste. Vous naissez avec certaines aptitudes et vous les utilisez au mieux dans la vie. Je n’avais aucun talent d’artiste, mais j’avais des aptitudes pour les affaires et c’est ce dont la F1 avait besoin. C’est utile de savoir dans quels domaines vous êtes bons,” poursuit Ecclestone.
Comment s’est-il rendu compte qu’il était fait pour les affaires ? A-t-il eu une illumination ? “Non, non, non ! Pas vraiment. Je suis devenu meilleur progressivement et chaque nouveau contrat était une occasion de faire mieux. Mais vous devriez poser cette question aux personnes avec qui j’ai signé des contrats (sourire),” conclut-il.