Bernie Ecclestone a été maintenu à la barre du navire "Formule 1" par CVC, malgré les mises en accusation officielles venues de la cour de Munich, qui ne croit pas à un chantage de la part du banquier Gerhard Gribkowsky mais bien à un pot de vin dans l’affaire de la vente de la F1.
Le grand argentier de la F1 s’est félicité de cette décision.
"J’ai eu des nouvelles de CVC et ils sont tout aussi heureux que moi de continuer à diriger le business. Rien n’a changé. Rien n’affecte la manière dont je prends soin de la F1 pour ses meilleurs intérêts. Personne n’a dit le contraire," déclare Ecclestone.
CVC a toutefois indiqué qu’elle suivrait de près le déroulement de la situation, tout comme la BayernLB, la banque qui s’est sentie flouée dans la vente de ses parts de la F1.
Pendant ce temps, le petit monde de la F1 s’interroge, et notamment les équipes et les sponsors. Que vont penser les grosses équipes et leurs puissants partenaires commerciaux de cette affaire, maintenant qu’Ecclestone est mis en accusation ? Est-il toujours viable en tant que patron de la F1 ?
Peu ont envie de parler pour le moment. Monisha Kaltenborn, la patronne de Sauber, a toutefois déclaré que "ce genre de gros titre n’est pas bon pour la Formule 1 en général."
Comme le font remarquer certains dans le paddock, dans la plupart des entreprises ou même des sports, il serait difficile d’imaginer un patron garder sa place avec de telles accusations en coulisses. Mais la F1 n’est pas comme tous les sports et Ecclestone n’est pas comme tous les patrons, note le correspondant du Daily Telegraph, Tom Cary.
Le patron de CVC, Donald Mackenzie, confirme. "La situation difficile est que nous avons un manager qui était avant le propriétaire de la F1, qui est aussi très puissant et difficile à manager."
Bernie pourrait-il partir sous la pression ? Rien n’est moins sûr. Même la FIA n’y peut rien.
"Ecclestone est employé par CVC, c’est donc leur décision. La responsabilité pour le futur de la F1 est donc plus à propos de CVC que de Bernie," déclare le président de la FIA, Jean Todt.