Le manufacturier italien Pirelli a pris le relais de Bridgestone en tant que fournisseur unique de pneus pour le championnat de F1 et Bernie Ecclestone se félicite aujourd’hui de ce choix.
"Seul Pirelli pouvait faire ça et nous pouvons les remercier. Ils ont été courageux et la F1 est aujourd’hui plus spectaculaire grâce à eux," affirme Ecclestone dans les colonnes du Blick.
Pirelli a en effet accepté de concevoir des pneus qui se dégradent très rapidement ce qui d’un point de vue de l’image pourrait ne pas leur être bénéfique. "Michelin et Bridgestone ont refusé de fabriquer des pneus comme ça, car ils avaient peur pour leur image," confirme le grand argentier de la F1.
Ecclestone est par ailleurs persuadé que les pneus Pirelli sont les principaux responsables de l’augmentation des dépassements en F1 cette saison.
"Les effets de l’aileron arrière ajustable ne sont pas vraiment clairs alors que le KERS n’a jamais démontré qu’il pouvait aider quelqu’un à dépasser. Il sert plutôt à faire passer un message vers l’extérieur," poursuit Ecclestone.
Ce message est à connotation écologique, mais Bernie n’est pas convaincu par le KERS. "Certains ont un KERS et d’autres pas. Ceux qui en ont un dépensent 15 millions de dollars par an alors que nous essayons de réduire les budgets en F1. C’est une incroyable dépense et personne ne sait pourquoi nous faisons ça. Si nous voulions un système pour faciliter les dépassements, nous n’avions qu’à imiter le championnat A1 et mettre un bouton qui aurait coûté quelques centaines de dollars. La technologie pour rendre une voiture écologique ne sert que pour les compétitions de voitures de série. C’est là que cela a un sens, car les voitures que l’on voit dans ce genre de compétitions, on les voit aussi dans la rue," ajoute Ecclestone.
"Si l’on compare la F1 à un autre sport, nous ne sommes pas si mal placés. On consomme par exemple plus d’essence durant le Tour de France que lors d’un Grand Prix de F1, car il y a la caravane du Tour. En vérité, ce sont les spectateurs qui sont responsables de la plus grande consommation en essence, car ils doivent se rendre en voiture sur les lieux de l’événement, mais essayez de dire aux organisateurs qu’il faudrait vendre 10% de tickets en moins pour économiser de l’énergie," conclut-il.