D’après Bernie Ecclestone, Jean Todt ne serait plus aussi ferme et rigide à propos de la règlementation moteur pour 2013. Pas question de reporter les futurs moteurs 4 cylindres turbo, qui son toujours maintenus, mais selon le grand argentier de la Formule 1, Todt serait ouvert à une discussion permettant de conserver les moteurs V8 en 2013, en parallèle des 4 cylindres, en mettant en place un système d’équivalence.
Les premiers commentaires de Todt (lire notre article de ce matin sur notre site) laissaient supposer que la FIA se montrerait totalement inflexible mais Ecclestone, qui a été très critique de cette future règlementation, semble retrouver un peu d’espoir comme il le confie à Reuters ce matin.
"Ce que Todt veut discuter c’est de laisser les V8 pendant encore une année de plus. Mais les formules d’équivalence ne marchent pas vraiment, n’est-ce pas ?," lance Bernie, pas vraiment satisfait de cette petite avancée.
Espère-t-il plus de souplesse de la part de Todt sur ce sujet ? "On va voir. Je ne sais pas. Je l’espère, je l’espère et je l’espère. Je pense qu’il commence à comprendre que les constructeurs ont réalisé que cela allait leur coûter beaucoup d’argent et que cela ne sera pas possible de répercuter la facture sur les clients car ce sera trop cher."
Les deux hommes sont-ils vraiment en conflit ? "Contrairement à ce que les gens pensent, je n’ai pas de problème avec Jean. On est amis depuis de longues, longues années. Je pense juste que cette idée de moteur n’est pas la bonne voie à suivre. Je n’ai pas changé d’avis et je lui ai dit hier. Jean croit toujours que la F1 doit faire passer un message en matière d’environnement. Mais je ne vois pas quel message on peut faire passer quand on sait qu’un seul Tour de France consomme plus d’essence qu’une saison de Formule 1. Selon moi, c’est essayer de faire passer quelque chose publiquement mais pour les mauvaises raisons."
Le problème de Bernie reste toujours le même, le son. "Les gens viennent vivre lors d’une course de F1 une atmosphère et si ça disparait le public s’en ira. Le son est un facteur énorme. Les gens qui paient ne restent pas pour le GP3 ou même pour le GP2. Ils sont là pour le bruit de la F1, c’est ce qu’ils veulent."