Bernie Ecclestone a tenu à répondre à tous ceux qui estiment que la Formule 1 est passée proche de l’extinction en 2015, une année marquée par de nombreux évènements en coulisses, très politiques comme souvent dans ce sport.
Red Bull a failli se retrouver sans moteur, Renault n’est pas passé loin du retrait total et l’équipe Lotus aurait également pu disparaitre. N’est-ce pas là un signe très inquiétant ?
"La Formule 1 ne disparaitra jamais. Même si nous avions perdu Red Bull, Lotus et Renault. Nous sommes heureux qu’ils restent tous. Nous avons soutenu Renault financièrement pour qu’ils rachètent Lotus et qu’ils donnent des moteurs à Red Bull mais c’est vrai que c’est étrange qu’une aussi grande société que Renault ait eu besoin de cette aide," déclare Bernie Ecclestone.
Ces problèmes politiques ont-ils mis les nerfs du grand argentier à rude épreuve ?
"Il y avait et il y a toujours des problèmes. La difficulté, cette année, c’est que les constructeurs ont poursuivi leurs propres intérêts. Il aurait été très facile pour Mercedes de fournir des moteurs à Red Bull. Ils le font bien pour Manor et à choisir entre les deux équipes, j’aurais choisi Red Bull parce que je suis sûr de revoir mon argent."
"Mercedes ne l’a pas fait parce qu’ils ne veulent pas ce que nous devons pourtant donner aux fans, de la compétition."
Ferrari n’a pas mieux agi pourtant...
"Je pense qu’il y a une sorte d’accord entre Mercedes et Ferrari. Pour le moment, on dirait des frères siamois ! L’un ne fait rien sans l’autre. Je ne sais pas si c’est vrai mais c’est ce qu’on me dit. Mercedes a même aidé un peu Ferrari sur le plan technique (en libérant quelques ingénieurs de leur contrat l’hiver dernier, ndlr), ce qui a permis à Ferrari de rattraper son retard. Ils sont heureux, cela veut dire qu’ils rament dans le même bateau."
Ecclestone affirme que même le président de la FIA, Jean Todt, a remarqué ce problème, ce qui a justifié l’émission d’un mandat donné aux deux hommes.
"Nous ne pouvons laisser la F1 aux mains de deux équipes. Faut-il en passer par l’abolition du Groupe Stratégie et de la Commission F1 ? Nous verrons. La réponse est peut-être oui. Attendons de voir ce que les constructeurs nous proposent en janvier. Nous voulons un moteur plus simple et moins cher, qu’un constructeur indépendant comme Cosworth serait capable de construire."
Ferrari pourrait à nouveau sortir son véto ?
"Ils ne peuvent l’utiliser que d’une façon très, très limitée. Par exemple, si Ferrari est contrainte de reconstruire sa voiture. Si nous décidons quelque chose et que les équipes ne l’aiment pas, elles peuvent demander un arbitrage. Mais nous gagnerions parce que nous ne ferons rien pour des raisons commerciales mais pour protéger la Formule 1 et fournir à tout le monde la possibilité d’être compétitif. Pour le moment ce n’est pas le cas."