Peu importe la manière, pourvu que l’on ait le titre : Lewis Hamilton a vécu une course « horrible » de son propre aveu au Mexique. En souffrance avec ses pneus, l’Anglais a tout de même terminé au pied du podium, ce qui lui suffit amplement pour obtenir son cinquième titre mondial.
Lewis Hamilton a rejoint Fangio au palmarès des championnats du monde et seul le Kaiser demeure devant lui.
« Je ne sais pas si je le réaliserai un jour » confiait, ému, le pilote Mercedes après l’arrivée. « Nous avons juste eu un après-midi difficile, c’était rude, je ne savais pas si nous ramènerions la voiture à l’arrivée. Ce fut la plus dure année, physiquement, mentalement, et personnellement avec tous mes engagements. Mais j’ai reçu un soutien incroyable. »
« Mercedes et mon équipe ont juste été incroyables, et ils ont travaillé pour élever leur niveau de jeu. Dans mon esprit, c’était juste un autre jour où il fallait se battre, et j’ai encore plus de courses à gagner, ce n’est pas fini. Dans mon esprit, je dois encore travailler, aller au debrief, et essayer de gagner au Brésil. »
Après une course aussi harassante, et puisqu’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve, le pilote Mercedes veut surtout savourer l’instant présent.
« C’était vraiment une course difficile. Dans le dernier tour je me disais juste ‘s’il te plaît, ne commets aucune erreur, reste concentré…’… »
« Je dois profiter de cette victoire, vous ne savez jamais ce qui vous arrivera ensuite. Je ne veux pas revenir au Mexique en étant toujours quintuple champion du monde. Il faut vous fixer des objectifs élevés. Mais il faut savourer chaque instant. Naturellement, je vais continuer à courir. J’adore ce que je fais et les fans m’aident vraiment. »
« C’est difficile d’enregistrer le fait que je sois quintuple champion… je me rappelle, quand j’ai gagné en F3, je ne l’avais pas réalisé. J’espère que ce sera le cas bientôt. Plus j’y pense, plus je suis excité par ça… »
La Mercedes de cette année fut moins dominatrice qu’en 2017, du moins jusqu’en Belgique. D’année en année, la concurrence semble revenir sur les monoplaces allemandes…
« Durant la saison, à de nombreux moments, nous avons procédé à des essais car nous n’avions pas le package voulu, et nous nous sommes parfois trompés » concède Lewis Hamilton. « Mais nous avions foi en l’équipe, nous savions que ça finirait par rentrer dans l’ordre, même si nous n’étions pas les plus rapides. »
« Il a fallu passer par des moments un peu spéciaux dans la voiture. Certains d’entre-eux furent magiques. Je croyais vraiment que nous pouvions gagner le championnat. Tant de travail a été abattu dans le garage, en coulisses, au niveau de la stratégie, des réglages… ce fut la clef. »
« Je sens que je peux conduire n’importe quelle voiture, et emmener n’importe quelle voiture à un niveau que personne d’autre ne pourrait atteindre. Je sens que je peux travailler pour mener la voiture là où elle doit être, grâce à ma collaboration avec l’équipe, pour débloquer tout le potentiel de la voiture, et votre propre potentiel. »