Kamui Kobayashi disputait en 2011 sa deuxième saison dans le championnat du monde de Formule Un. Le Japonais a marqué trente points pour l’équipe Sauber et pris la douzième place du championnat des pilotes. Son meilleur résultat a été une cinquième place à Monaco.
Il fait ici le point sur cette campagne…
Comment résumeriez-vous votre saison ?
« Nous avons eu un hiver prometteur et un solide début de saison. Au début, nous avions toutes les raisons d’être contents de notre performance. Plus tard, je dirais à partir du Grand Prix de Grande-Bretagne, nous avons été en difficulté à cause des changements de la réglementation et de notre programme de développement. Nous n’avons pas poussé plus loin dans la voie des diffuseurs soufflés. Nous avons travaillé dur dans la direction que nous avions choisie mais nous n’avons pas pu compenser le handicap de ne pas disposer de la même technologie que les autres équipes. Je peux me satisfaire d’avoir quand même réussi à marquer des points dans les deux dernières courses. C’était une bonne performance dans ces circonstances. »
Vous avez dû endosser le rôle de leader de l’équipe, alors que ce n’était que votre deuxième saison en F1. Avec le recul, comment ça s’est passé pour vous ?
« Ce ne fut pas facile pour moi. J’ai dû beaucoup progresser dans de nombreux domaines – pas seulement au niveau du pilotage mais aussi dans la prise de décision avec les ingénieurs. Devoir composer avec de nouveaux pneus, différents de ceux que nous avions avant, a été un défi pour moi. Il était important de comprendre quelle option était meilleure pour la course et comment négocier la qualification. Il y avait une grosse différence, en termes de performances, entre le samedi et le dimanche. Je pense que j’ai compris beaucoup de choses cette saison. »
Quels ont été les moments forts de l’année ?
« Les courses de Monaco et du Canada ont été bonnes. A Monaco, je me suis qualifié 13ème – ce qui n’était pas terrible, mais nous avions une bonne stratégie en course et j’ai fini 5ème au terme d’un weekend très difficile pour l’équipe. Au Canada, nous avons été très performants sur le mouillé. Quand la piste a séché, je n’ai pas pu défendre ma deuxième place et j’ai fini septième. Un peu plus de pluie nous aurait aidé mais je considère que ce fut une bonne course. »
Quels ont été les moments les plus difficiles ?
« C’était difficile quand, à cause de la direction technique que nous avions choisie, notre performance globale n’était pas bonne. Notre faiblesse en qualification, en particulier, n’a pas toujours été facile à gérer. »
A quel point les évènements dramatiques survenus dans votre pays vous ont-ils influencé ?
« C’est difficile à dire. Bien entendu j’aurais préféré que ce désastre
n’arrive pas du tout. J’ai ressenti beaucoup de tristesse et j’ai su
instantanément que je devais faire quelque chose. A cause de mon
métier de pilote, je n’ai pas pu passer beaucoup de temps au Japon mais
j’étais conscient que le fait d’être en Formule Un me donnait
l’opportunité unique d’envoyer des messages au monde et je voulais
aider de mon mieux. J’ai aussi ressenti de la pression lors du week-end de
Suzuka, qui a été très spécial pour moi. »
Où et comment allez-vous passer Noël et le Jour de l’An ?
« Avant Noël, je vais partir du Japon et aller en Suisse car j’ai
plusieurs réunions prévues à l’usine. Après cela, je n’ai pas encore
fait mes plans. J’espère pouvoir faire une bonne pause entre les fêtes
et je ne me soucie pas trop du lieu tant que c’est un endroit
tranquille qui me permettra de me reposer. »