Zak Brown a autorisé à Fernando Alonso de participer aux 24 heures du Mans cette année, et à la campagne du championnat WEC avec Toyota. Toutefois, Eric Boullier assure qu’il n’a aucun problème avec cela et dément qu’il s’agisse d’une compensation pour le pilote qui ne gagne pas avec McLaren.
"Non, je soutiens cette initiative" explique-t-il à l’Equipe. "Ce n’est pas une compensation. Nous sommes dans un sport où le temps passé au volant est sacrifié sur l’autel de la réduction des coûts".
"Les pilotes savent que plus ils pilotent, même si c’est ailleurs, plus ils seront prêts. En tant que patron, j’aime cet argument. S’ils courent constamment, ils ont moins de distractions et de tentations".
Alonso se lance dans une saison marathon avec 26 week-ends de course pour l’instant au programme et va enchaîner cinq week-ends de compétition en juin et juillet.
"Fernando est un sportif professionnel qui est préparé à cela. L’an dernier, il a couru 34 week-ends. Il s’est inscrit, sous des noms d’emprunt, à des courses de karting ou d’autres disciplines, parce qu’il aime ça".
Il nie en tous cas que l’Espagnol soit rude au travail, contrairement à ce que suggère sa réputation : "Pas du tout. C’est un battant et tous les champions sont insatisfaits et veulent toujours plus. C’est une pression positive".
Il explique que c’est pour cela que son pilote s’est souvent énervé à la radio, bien que son ingénieur n’ait pas forcément mérité de subir toutes ces critiques qui ne lui étaient toutefois pas destinées.
"S’il n’avait pas laissé partir un peu de vapeur, il aurait explosé. Nous parlons d’un pilote qui a gagné deux titres mondiaux en luttant contre Michael Schumacher, et qui a été obligé de se battre en fond de peloton pendant trois ans".
"Le pire quand un moteur ne fonctionne pas, c’est qu’on ne peut pas chauffer les pneus et les freins, donc on consomme plus de carburant et il faut relâcher la pédale d’accélérateur régulièrement. C’est très dur de faire accepter cela à un pilote de ce niveau".