Marcus Ericsson a disputé à Sebring ses premiers essais en IndyCar, avec l’équipe Schmidt Peterson Motorsports. L’ancien pilote de F1 a d’abord étudié les pilotes Penske, qui tournaient également sur le circuit américain, et a immédiatement été intrigué par les monoplaces.
"Je n’avais jamais vu ces voitures en vrai auparavant" a déclaré Ericsson, après avoir observé les monoplaces de l’équipe Penske. "C’était cool de voir les autres sortir. La voiture a l’air vraiment cool. J’ai regardé beaucoup de clips sur Internet pour me préparer à ça. Etre ici aujourd’hui et avoir Penske ici, c’est parfait pour moi."
Un optimisme qu’il conservait après avoir pris le volant de la Dallara DW12 : "Cela me ramène à la raison pour laquelle je suis tombé amoureux de la course. La F1 sera toujours la F1. Mais c’est un peu artificiel à certains égards. Vous allez toujours dans ces endroits parfaits, et ce n’est pas de la course, je dirais. Cela me ramène à la passion de la course."
Il compare ensuite les monoplaces de F1 et d’IndyCar : "En tant que pilote, il faut davantage se battre avec la voiture. La F1 part toujours de la perfection, alors qu’ici, il faut s’occuper de la voiture que l’on a et ensuite la perfectionner. C’est beaucoup plus de travail de la part du pilote. C’est la plus grande différence."
Taylor Kiel, directeur général de l’équipe Schmidt Peterson Motorsports, s’est montré impressionné par ce premier test du Suédois : "Je suis totalement impressionné par sa manière d’aborder le test. C’est difficile pour un pilote de se présenter à un test et de ne pas se concentrer sur les temps au tour, non ?"
"Monter dans la voiture, la comprendre, prendre le temps de comprendre ses nuances, mais aussi arriver dans la voie des stands, les procédures aux stands, et le départ de la voie des stands. Il s’est plié à tout ce que nous lui demanderons et il a très vite réagi."
Quant à lui, le pilote avoue avoir essayé d’exploiter au mieux ce qu’il a pu tirer de ses cinq années passées en Formule 1 : "J’ai l’impression d’avoir une expérience de la F1 à apporter pour faire progresser l’équipe, mais je pense aussi qu’elle est vraiment à un haut niveau. J’ai été impressionné par la façon dont ils travaillent et la préparation qu’ils font avant un test avec toute la préparation du côté réglages. C’est assez impressionnant."
Kiel rappelle à son tour qu’une monoplace d’IndyCar, si elle n’est pas aussi poussée qu’une F1, est toutefois très difficile à piloter : "Pour le profane, cette voiture ressemble à une F1, mais c’est un animal très différent. Il n’y a pas de direction assistée, il y a beaucoup moins d’appui au sol et les freins couplés à l’appui au sol ne sont pas aussi bons dans une voiture d’IndyCar."
"Il y a donc beaucoup de choses auxquelles il doit s’habituer et qu’il travaille à faire aujourd’hui. Pour l’instant, tout va bien. La courbe d’apprentissage va être raide, mais il est très bien préparé mentalement pour attaquer ça maintenant."