Début 2015, le débutant Felipe Nasr semblait avoir l’ascendant sur son coéquipier Marcus Ericsson chez Sauber. Mais la tendance s’est inversée ces derniers temps, et pour cause : le Suédois a commencé à travailler son mental et sa condition physique en coulisses.
« La voiture était rapide mais pas moi, explique Ericsson. Le début d’année fut très difficile et j’ai grosso modo changé ma façon d’appréhender les week-ends dans leur ensemble. Je m’appuie sur l’aide de professionnels : je travaille sur plusieurs points à la clinique Formula Medicine en Italie. »
Formula Medicine est dirigée par le docteur Riccardo Ceccarelli, qui travaille depuis des années avec les pilotes de Formule 1 et estime que « Marcus est maintenant plus mûr mentalement. Les pilotes sont très jeunes et endossent de lourdes responsabilités. »
Les projecteurs ont beau ne pas être braqués en permanence sur Nasr et Ericsson, mais l’argent de leurs sponsors signifie qu’ils sont deux éléments vitaux pour la survie de Sauber.
« Soudainement, poursuit Ceccarelli, ils réalisent que c’est non seulement leur avenir, mais aussi celui de leur écurie qu’ils ont entre les mains. Et je le répète : ils sont très jeunes »
Le travail a donc payé pour Ericsson, mais il doit prendre garde.
« Je suis devant maintenant, mais je ne peux pas me relâcher. Il essaie évidemment de revenir me battre alors je dois redoubler d’efforts, » conclut le Suédois.