Si Charles Leclerc a éclipsé Marcus Ericsson depuis deux courses, il convient de ne pas oublier que le Suédois fut le premier à marquer des points pour Sauber, grâce à une 9e place à Bahreïn.
D’une manière générale, Sauber est sur une pente positive depuis le début de la saison. L’écurie suisse devance une structure Williams en pleine crise, et peut envisager, pourquoi pas, de doubler Toro Rosso ou Force India au classement.
« Beaucoup de choses se sont passées chez Sauber ces douze derniers mois, vraiment » confie Marcus Ericsson. « La situation de l’équipe est aujourd’hui la plus solide que j’ai connue depuis mon arrivée ici, que ce soit du point de vue des finances ou de la structure interne. Vous pouvez aussi en voir la traduction en piste. Les résultats arrivent, et tout va dans la bonne direction. »
« Mais je sens que l’on peut encore progresser. Il y a toujours quelques départements qui manquent de personnel à l’usine, pour pouvoir franchir un nouveau palier. L’équipe en est consciente, travaille pour embaucher plus de personnes, et je pense qu’il faut y aller pas à pas. Vous ne pouvez pas tout précipiter. »
Sauber pourrait encore voir sa compétitivité se renforcer à partir de 2021. Si Liberty Media réussit en effet à faire accepter le projet de budgets plafonnés, des petites structures, comme l’écurie suisse, s’en trouveront mécaniquement avantagées. De là à voir Sauber retrouver le devant de la scène comme dans les années 2000 – quand l’écurie recevait le soutien de BMW -, il n’y a qu’un pas… que Marcus Ericsson espère se voir concrétiser dans le futur.
« Je pense vraiment que le potentiel dans cette équipe est grand. Sauber a montré par le passé, au moment de l’alliance avec BMW, à quel point l’écurie pouvait être solide. Donc je ne vois pas de raison pour laquelle ils ne pourraient pas connaître à nouveau des succès dans le futur. »
« J’espère que dans les prochaines années, des équipes plus petites et plus indépendantes pourront être compétitives. Ce doit être l’objectif. Pour le moment les grandes écuries ont un tel avantage sur les autres… C’est difficile de voir comment une petite écurie pourrait lutter face à elles. Mais j’espère que dans le futur cette situation pourra changer. »