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Est-il déjà trop tard pour Romain Grosjean ?

Le Français peut encore sauver la mise

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Il y a encore deux ans, quand il rejoignait Haas, Romain Grosjean visait un volant Ferrari à plus ou moins long terme, afin de réaliser son rêve de devenir champion du monde.

En juillet dernier, après une première moitié de saison frustrante voire inquiétante avec Haas, c’est un Romain Grosjean réaliste, mais aussi sans illusions, qui revenait sur ses ambitions : « Il se peut que je ne puisse jamais gagner un Grand Prix, et que je n’aie jamais l’occasion de devenir champion du monde. Mais c’est la F1. »

La question « Romain Grosjean peut-il devenir champion du monde ? » parait anachronique aujourd’hui. Le Français, à 32 ans, et qui arrive en fin de contrat, peut en revanche se demander : « serai-je toujours en F1 l’année prochaine ? »

L’ancien pilote Renault a manqué de trop nombreuses opportunités en cette première moitié de saison. Il ne compte que 21 points, là où Kevin Magnussen en a inscrit 45. Il a commis trop d’erreurs personnelles, sans d’ailleurs assez les assumer : sa sortie de route derrière la voiture de sécurité à Bakou et le fameux « Ericsson hit us », en sont les symboles.

Günther Steiner a paru agacé de ces performances, jusqu’à assurer que Haas recruterait l’an prochain les pilotes les plus constants, capables de ramener des points chaque week-end – une manière de viser l’irrégularité de Romain Grosjean.

La position de Romain Grosjean est de plus menacée puisque, depuis le rachat de Force India par Lawrence Stroll, Sergio Pérez a de fortes chances d’être disponible l’an prochain. Or, Sergio Pérez dispose de trois arguments pour plaire à Gene Haas – un argument sportif, un argument financier et un argument géographique.

Sur le plan sportif, Sergio Pérez est plus régulier que Romain Grosjean cette saison, et a désormais l’image d’un pilote fiable, solide, loin de l’image qu’il donnait chez Sauber et McLaren. Comme le prouve son podium à Bakou – alors que Romain Grosjean tamponnait le mur derrière la voiture de sécurité – le Mexicain est aussi capable de coups d’éclat.

Sur le plan financier, Sergio Pérez est porté par de puissants sponsors, ce qui n’est pas négligeable pour une petite structure comme Haas.

Sur le plan géographique enfin, Sergio Pérez est Mexicain, et jouit d’un immense soutien dans son pays. Haas, écurie nord-américaine, souhaite justement attirer plus de fans Outre-Atlantique. En l’absence de pilote états-unien crédible sur le marché, Sergio Pérez est ainsi la meilleure solution alternative.

Pour autant, est-il déjà trop tard pour Romain Grosjean ? Pour devenir champion du monde, cela semble acquis. Mais pour conserver sa place chez Haas, rien n’est encore perdu.

Si l’on examine les trois dernières courses, Romain Grosjean a marqué plus de points (21) que Kevin Magnussen (18). Le Français semble s’être relancé et l’on sait qu’il peut briller à Spa-Francorchamps, où il obtint un podium remarquable pour Lotus-Mercedes en 2015.

Il ne faut pas non plus oublier que Romain Grosjean fut aussi malchanceux : il manqua un top 5 après un abandon malheureux en Australie (mauvais serrage de roue) ; et à Montréal, un de ses circuits préférés, son moteur explosa en début de Q1.

Romain Grosjean n’a pu perdre sa pointe de vitesse en une saison et il sait désormais ce qu’il doit faire : retourner l’opinion du paddock à son sujet. En 2012-2013, le Français y était arrivé. Alors, pourquoi pas maintenant ?

Le Français voit même plus loin et se projette au-delà de 2020 : « Je ne suis pas trop mécontent de ma carrière jusqu’à présent et je continue de croire que je peux rester en Formule 1 pendant un certain temps. Je ne me sens pas vieux et qui sait ce qui se passera en 2021, personne ne veut signer des contrats au-delà de la fin de 2020 pour l’instant. »

Dans un coin de sa tête, Romain Grosjean pense ainsi toujours à rejoindre une grande écurie. En attendant, il doit sauver sa place en F1.

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