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Exclusif - Trop peu d’arrêts cette saison ? Isola s’explique

Les équipes se sont aussi très bien adaptées

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Au début de la saison, Pirelli avait décidé d’étendre sa gamme de pneus tout en la rendant un cran plus tendre. L’objectif était d’être moins conservateur, et d’augmenter le nombre d’arrêts par course pour le porter à deux dans l’idéal.

Cette saison cependant, les équipes se sont rapidement adaptées à ce changement de paradigme, si bien que plusieurs Grands Prix étaient à un seul arrêt.

Mario Isola, directeur de la compétition de Pirelli, est-il donc satisfait du bilan de cette nouvelle approche ? Ou avec le recul, aurait-il choisi une approche encore moins conservatrice ?

« Cette année, comme vous le savez, nous avons étendu notre gamme de pneus, et nos composés sont un cran plus tendres, pour en général être plus agressifs » a rappelé le responsable de la firme milanaise, lors d’une interview exclusive pour Nextgen-Auto réalisée à Monza.

« Ce qui est important de comprendre, c’est que les équipes ont bien réagi à cette approche différente dans leur manière de gérer les pneus, de gérer leur rythme de course et la dégradation pneumatique, ce qui peut par conséquent conduire à des courses avec un seul arrêt aux stands. »

« Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que vous perdez beaucoup de temps en course, en particulier ici à Monza, quand vous faites un arrêt aux stands – 22, 23 secondes à Monza. Et c’est il faut rattraper ce retard en piste, ce qui représente une demi-seconde par tour. C’est une différence énorme. Il est donc normal qu’en général, les équipes veulent réduire le nombre d’arrêts, car c’est souvent une stratégie plus rapide. »

« Il faut donc, je crois, que nous analysions plus encore les données, pour déterminer ce qui est le mieux à faire pour l’avenir. »

La dégradation pneumatique est certainement un facteur-clef de la plupart des courses. Du haut de son expérience, Mario Isola peut-il dire qui est le meilleur pilote dans le paddock dans cet exercice particulier ?

« Si l’on regarde le classement des pilotes, les écarts sont très serrés. Il est très difficile de les classer. Tous les pilotes, je dois dire, sont très bons, pas seulement les top-drivers. Les top-drivers sont capables d’adapter leur style de pilotage très rapidement, en un seul tour, pour comprendre comment utiliser les pneus, sans trop les surchauffer, à l’arrière comme à l’avant. »

« Ici à Monza par exemple, il est important de garder une bonne motricité, surtout à la sortie des chicanes à la réaccélération. Et tous les pilotes sont très bons pour y arriver, la différence est très mince. »

« Ce qui fait davantage la différence je pense, c’est le design de la voiture, plus que le style d’un pilote en particulier. »

A Monza, Pirelli a apporté les médiums, les tendres et les supertendres. L’an prochain, pour que les spectateurs identifient mieux les pneus, les composés seront appelés « dur », « médium » et « tendre » à chaque Grand Prix, même s’il pourrait s’agir en réalité, par exemple, des tendres, des supertendres ou des ultratendres.

Pour autant, les fans hardcore seront-ils encore en mesure d’identifier la vraie nature des pneus, sans devoir aller piocher les informations sur la Toile ?

« Il y a une discussion pour changer le système d’identification des pneus selon leur couleur. C’est une requête venant de la FIA et comme toujours, nous sommes heureux de suivre leurs demandes. »

« Nous avons homologué sept pneus différents, donc nous avons sept couleurs différentes. Il est vrai qu’on prend seulement trois composés, donc trois couleurs, sur chaque circuit, dans toute la gamme. Mais parfois, pour les spectateurs qui ne sont pas vraiment intéressés par les détails techniques, il se peut qu’il soit difficile d’identifier le pneu le plus tendre, ou le pneu le plus dur. C’est pourquoi nous avons envisagé l’an dernier, de n’avoir que des pneus durs, médiums ou tendres à chaque Grand Prix. Mais cela ne signifie pas que ce seront les vrais pneus durs, médiums ou tendres. »

« Les discussions au sujet des couleurs sont toujours en cours. Et nous allons analyser les composés, de manière à ce que ces informations soient données à tout le monde. Si vous êtes un fan intéressé par ces détails techniques, vous aurez ces informations. Si vous vous en fichez, vous recevrez ces informations d’une manière un peu simplifiée. »

« Il y aura donc deux niveaux d’informations. Je pense que pour la TV, le premier niveau est le plus important. Pour les sites internet, le second niveau est le plus important. Parce que les gens souhaitent avoir davantage de détails. »

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