Il ne manque plus que la confirmation officielle de la part de la FIA mais le Grand Prix de Bahreïn ne devrait finalement pas avoir lieu cette année. Les organisateurs ont retiré leur course cette nuit et les équipes se sont publiquement opposées à une modification du calendrier. Tout cela aurait pu être mieux géré, avec plus de concertation, c’est l’avis de deux directeurs d’équipes de la FOTA, Christian Horner et Eric Boullier.
La FIA avait réinscrite Bahreïn au calendrier sans l’autorisation de toutes les équipes, une erreur jugée incroyable dans le paddock. La FIA elle-même a oublié, selon certains, l’article 66 du code sportif international alors que d’autres pensent qu’elle a souhaité passer en force.
"Ce qu’on a vécu est franchement une situation malheureuse. De toute évidence, les choses auraient pu être mieux gérées mais on en est là où on en est. La situation avec Bahreïn est devenue dorénavant assez claire. Les équipes ont été consultées via la FOTA et la FOTA a clairement exprimé son opinion. La F1 est un sport, elle ne doit pas être utilisée comme instrument politique," déclare Horner.
Quand on demande à Eric Boullier si cette affaire a fait du tort à la F1, il répond : "Oui certainement. Je suis un jeune directeur d’équipe inexpérimenté mais je fais de mon mieux pour aider la F1 à se construire pour le futur et ce n’est bon d’avoir de telles réactions dans ce genre de situation. La F1 est un sport apolitique. On ne peut pas faire ce qu’on veut. Il faut être un peu plus prudent."
Selon le Français, le point positif de toute cette histoire est l’unité de la FOTA, restée ferme face à la FIA. "C’est très bien, c’est comme ça que ça doit se passer. La FOTA en sortira grandie parce que cela montre que l’on peut rester unis et avoir le même mode de communication et les mêmes désirs ensemble."