A l’exception de Monaco, tous les Grands Prix de Formule 1 se courent sur au moins 305 kilomètres. Mais les caractéristiques des tracés font que les pilotes ne mettent autant de temps à boucler chaque épreuve.
Circuit le plus rapide du calendrier, Monza est par exemple la course la plus courte de la saison, puisque qu’elle dure généralement aux alentours de 1 heure et 20 minutes. A l’inverse, Singapour dure bien plus longtemps car il s’agit d’un Grand Prix urbain à chaque fois proche de la limite des deux heures.
Faudrait-il ainsi fixer une durée limite de course pour faciliter le travail des diffuseurs télés ? Certains acteurs de la F1 ont tenté d’y répondre.
"C’est un sujet intéressant," a déclaré Toto Wolff, directeur de l’écurie Mercedes. "Je pense qu’aujourd’hui, plus le téléspectateur est jeune, moins il est patient. Il semblerait ainsi que désormais, il soit préférable de proposer quelque chose de court et d’intense, mais les courses de Formule 1 sont longues. Cela fait partie de l’ADN de ce sport."
"Alors peut-être que 2 heures représentent une trop longue durée et que l’idéal serait d’avoir des courses de 1 heure 10 ou 1 heure 20. C’est à la FIA et à la FOM d’étudier la question. De toute évidence, plus la course est longue, plus vous avez matière à vendre le produit, mais j’avoue ne jamais avoir réfléchi à la question auparavant."
De son côté, le directeur de l’écurie Red Bull Christian Horner pense qu’il est intéressant d’avoir des courses qui ne se ressemblent pas.
"Si vous prenez l’exemple d’autres sports, le tennis ne se joue pas aussi rapidement sur terre battue que sur gazon," explique le Britannique. "Cela s’applique aussi pour les autres disciplines et nous n’allons pas réduire la durée d’un set. De même en football, une mi-temps durera toujours 45 minutes et parfois vous assistez à un match intéressant, parfois moins."
"En Formule 1, il a toujours été question de rallier l’arrivée le plus rapidement possible quel que soit le circuit. Une course à Monza est incroyablement rapide, mais parfois ce genre d’épreuve peut être assez statique alors qu’il peut se passer beaucoup plus de choses lors d’une course longue comme à Singapour."
Du côté de Pirelli et de Paul Hembery, on est plutôt d’accord avec le directeur de Red Bull.
"Il y a une certaine variété de courses et Singapour est un type d’épreuve qui, en raison de sa durée et de la chaleur qui y règne, voit entrer en jeu le facteur fatigue chez les pilotes. Je ne pense donc pas que ce soit un problème, il y a une bonne variété au calendrier," conclut-il.