Monaco est votre deuxième course à domicile. Qu’est-ce que cela fait de piloter dans des rues que vous fréquentez à longueur de temps ?
Les jours où il n’y a pas de Grand Prix, vous n’avez pas l’impression d’être sur un circuit, à part si vous empruntez l’épingle du Loews, parce que les vibreurs (en béton) restent toujours en place. Chaque fois que vous y passez, vous vous rappelez que vous être sur le circuit du GP ! Mais partout ailleurs, vous n’y pensez jamais. Évidemment, à quelques jours de la course, vous avez déjà beaucoup plus l’impression d’y être avec les barrières, les vibreurs et les tribunes en place. Mon fils Felipinho sait que c’est là où je pilote mais pour l’instant il préfère me voir jouer à Mario Kart (jeu vidéo) et ramasser les bonus ! Nous passons des heures sur ce jeu !
Quelle sensation a-t-on lorsqu’on produit le tour parfait et la pole sur un circuit comme Monaco ?
C’est fantastique et je suis toujours aussi désolé de n’avoir pas réussi à gagner en 2008 depuis la pole. La pluie et le safety car ne m’ont certainement pas fait de faveurs parce que j’avais la performance pour gagner. Ce tour de qualif, la journée d’avant, a été vraiment génial et je ne l’oublierai jamais. Rien que de finir une course à Monaco est un bon résultat alors la gagner vous fait entrer dans l’histoire.
Monaco demande-t-il une autre approche que le reste des circuits ?
Oui, surtout du point de vue physique. Le Grand Prix de Monaco est très long et il n’y a pas de moments de relaxation possible sur un tour. Vous êtes toujours à la limite, à frôler les barrières. Alors je travaille plus que d’habitude la gymnastique, sur une longue période de temps. D’un point de vue technique, le réglage de la voiture a des caractéristiques très spécifiques. Seule la course de Singapour peut se rapprocher en termes de singularité de celle de Monaco. Je suis impatient d’y être.