Le mot clé du début de la saison est fiabilité et c’est aussi le cas chez Ferrari. Le directeur de l’ingénierie, Pat Fry, craint beaucoup cet aspect à Melbourne : le temps sera beaucoup plus compté qu’en essais hivernaux pour travailler sur les voitures en cas de problèmes.
"Ces voitures sont incroyablement complexes d’un point de vue mécanique donc simplement pour préparer la voiture pour Melbourne, c’est-à-dire changer les pièces et reconstruire la voiture, c’est déjà une tâche énorme," explique Fry.
"Lors des essais, nous travaillions 24 heures sur 24, en assurant des rotations entre plusieurs équipes de mécaniciens. A Melbourne ce ne sera plus possible, les règles définissent le temps de travail maximum."
Cela va changer la nature d’un week-end de F1. "Dans le passé, la fiabilité était incroyable et nous ne nous en occupions plus vraiment. Cette année, cela pourrait nous mettre au pied du mur, notamment en qualifications et en course."
L’autre aspect à gérer ce sera l’essence. "Sur certaines courses, la quantité d’essence de 100 kilos autorisée ne sera pas suffisante pour rouler à fond. Il faudra donc concevoir des stratégies pour aller le plus vite possible avec cette quantité. Il faudra voir comment utiliser l’énergie électrique au mieux pour conserver de l’essence. Il faudra trouver la meilleure combinaison pour chaque course."