Ferrari a admis ces dernières semaines que c’est en juillet, un mois catastrophique pour la Scuderia, qu’elle s’est rendue compte que le titre mondial allait certainement lui échapper. Le changement de construction des Pirelli n’a pas aidé les Rouges, ni le développement de la F138, parti sur une mauvaise direction.
Pat Fry, un des directeurs techniques de Ferrari, révèle aujourd’hui que c’est lors du mois précédent, en juin, que les premiers symptômes ont commencé à se manifester.
"Pendant l’hiver, nous avions développé une bonne voiture et les premières évolutions ont été bonnes, certaines meilleures que prévu. Alors je ne pense pas que notre problème de développement vienne d’une mauvaise calibration de la soufflerie," explique le Britannique.
"En réalité, nous avions au Canada (en juin) de nouveaux éléments aérodynamiques dont nous n’étions pas certains. C’est à partir de là que nous avons eu du mal à comprendre et que notre développement a commencé à peiner."
Le problème, selon Fry, c’est que la soufflerie travaillait déjà sur les évolutions à venir. "La soufflerie fonctionne avec 4 à 6 semaines d’avance sur la production des éléments. Le modèle aérodynamique avait donc bien évolué et revenir en arrière cause des tas de problèmes."
Concernant les Pirelli, Fry admet que les pneus du début de saison convenait bien mieux. "Notre voiture était très délicate avec les pneus alors quand ils montent trop vite en température, cela joue bien plus en votre faveur. Cela n’a rien à voir avec de l’intelligence, c’est juste le choix qui a été fait par Pirelli. Avec la carcasse en kevlar, les pneus ne chauffaient plus aussi vite et nous en avons souffert."