La victoire de Sebastian Vettel et de Ferrari a été vécue comme une bouffée d’oxygène bienvenue pour le monde de la Formule 1. Et la preuve pour beaucoup que le travail peut permettre de venir faire une brèche dans la domination d’une équipe, Mercedes. Tout le monde pensait à Red Bull après l’arrivée, qui a fait profil bas...
Mais chez Ferrari, il n’y a pas de triomphalisme exagéré. Oui la SF15-T est bonne, oui il est possible de battre Mercedes, mais tout cela est encore précaire. Vettel s’en est sorti hier grâce à un très bon rythme, c’est évident, mais aussi grâce à une meilleure stratégie lorsque la voiture de sécurité est sortie.
"Mercedes reste encore la référence même si, en rythme de course, nous n’avons plus grand chose à leur envier. Sur un tour, ils restent les plus rapides et c’est un avantage indéniable pour partir en pole ou sur la première ligne. Je suis assez certain qu’en Chine nous reviendrons à la réalité et nous verrons que nous avons encore du travail," estime James Allison.
Même son de cloche pour le vainqueur d’hier.
"Nous devons être réalistes. Mercedes a créé un bel écart lors des essais privés et lors de la première course. Il ne s’est pas évaporé. Notre objectif est de réduire peu à peu cet écart mais il existe encore bel et bien."
Chez Mercedes, on a vécu cela comme un appel à se réveiller.
"C’est la première fois que nous nous faisons battre à la régulière depuis l’ère des nouveaux V6 turbos," reconnait Wolff. "Mais notre domination est-elle pour autant finie ? Je ne sais pas. En tout cas la Formule 1 adore les extrêmes. En Australie tout le monde déprimait et disait que nous allions tout gagner. Et maintenant tout le monde annonce que c’est la fin de notre ère. La réponse se trouve probablement entre les deux."
"J’ai lu ce week-end que Ferrari dépense 100 millions d’euros de plus cette année pour retrouver la victoire. Tout ce que je peux dire c’est que nous avons toutes les ressources pour gagner. Peut-être que nous allons devoir avancer quelques uns de nos développements. Mais je ne vois aucune raison de paniquer."