Ferrari est venu aujourd’hui en soutien de Pirelli dans ses dernières demandes. Comme nous vous le rapportions plus tôt, Paul Hembery a exigé que la F1 trouve des solutions pour que Pirelli puisse faire davantage d’essais afin de préparer de meilleures gommes pour l’avenir.
Domenicali estime toutefois que cela ait commencé par une joute verbale entre son pilote, Fernando Alonso, et Paul Hembery.
"Nous nous sommes réunis avec Pirelli et Fernando pour clarifier ce qui a été dit. Hembery s’est excusé et je pense que maintenant il faut aller de l’avant. Il est important pour la F1 de rectifier cette situation," déclare le patron de la Scuderia.
"Il est important d’entendre les frustrations des pilotes pour qu’ils puissent faire un meilleur travail au volant, tout comme il est important d’avoir le point de vue de Pirelli. Si on ne leur donne pas la possibilité de faire des tests, ce n’est pas correct de les critiquer. Pour mettre en place un bon show, il faut des tests."
Domenicali ajoute que la simulation informatique, un domaine développé par Pirelli pour pallier à ce manque de tests, ne suffit toujours pas. "Vous pourriez passer votre vie en simulateur, vous ne règlerez pas les problèmes de pneus. Et pas que de pneus d’ailleurs. L’an prochain nous avons une voiture totalement nouvelle, il faut aider Pirelli pour qu’ils puissent rouler davantage. Sans cela je peux comprendre que la situation restera frustrante et que les difficultés ne pourront être surmontées."
De son côté Fernando Alonso a maintenu une posture plus ferme vis-à-vis de Pirelli. L’Espagnol n’a pas trop digéré l’attaque de Paul Hembery, lui conseillant d’aller prendre conseil chez Vettel pour la gestion des pneus.
"C’est bien qu’il se soit excusé pour cette phrase," dit-il. "Il a mal compris ce que nous voulions dire. Nous n’avons exprimé que des faits : nous ne pouvions pas faire plus de 5 kilomètres sans perdre en performance, il y a trop de boulettes de gomme en dehors de la trajectoire et il y a encore eu un problème en course (sur la voiture de Perez). Ce sont des faits, pas des mots lancés en l’air."