La fin de course à Silverstone a rappelé, dans une moindre mesure, celle de 2013. Les deux Ferrari, pour des raisons différentes semble-t-il, ont dû rentrer aux stands après avoir été lâchées par des crevaisons respectives. Les monoplaces rouges étaient alors en pneus tendres.
Pirelli a immédiatement expliqué après la course que les problèmes rencontrés par Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen étaient « totalement différents ». Le manufacturer italien espère en comprendre les causes précises d’ici quelques jours.
« Nous avons commencé à travailler immédiatement après la course, dès que nous avons reçu les pneus » a précisé le responsable de Pirelli en F1, Mario Isola. « Je crois que nous devons envoyer les pneus à Milan pour faire une meilleure analyse, mais bien sûr, nous poussons pour avoir des résultats dans quelques jours. »
« Ce que nous pouvons exclure, c’est que nous avions une défaillance de la carcasse du pneu pour Kimi Räikkönen, parce que le pneu était toujours gonflé. Il y a une partie du pneu qui a été endommagée et nous enquêterons autant que possible, pas seulement sur ce pneu. Sebastian a eu un problème différent, avec une perte de pression d’air. »
« Nous écrirons un rapport, et nous travaillons ensemble avec Ferrari, parce que bien sûr, les données de Ferrari sont une partie très importante de l’enquête. C’est dans l’intérêt de tout le monde de comprendre ce qui est arrivé. »
Des réglages risqués de Ferrari pourraient-ils être à l’origine de ces deux problèmes – en supplément du haut niveau d’appui exigé par la piste de Silverstone - ? Mario Isola l’écarte formellement.
« Je peux dire que tout le monde était à la limite, mais je ne peux dire que ce soit à cause de différents paramètres de réglages, en comparaison des autres équipes. »
Du côté de la Scuderia et de Maurizio Arrivabene, on pointe plutôt du doigt Pirelli.
« Même si les raisons pour nous sont évidentes, ce n’est pas dans le style de Ferrari de se plaindre après avoir perdu une 2e et une 4e place. »
Sebastian Vettel est quant à lui plus prudent.
« Je ne pense pas que quiconque en particulier soit à blâmer. Avec du recul, tout est plus facile. »
Ce qui sera moins facile dès à présent en revanche pour l’Allemand, c’est de contenir la superbe remontée de Lewis Hamilton au classement. L’Anglais n’est plus qu’à un point et Sebastian Vettel pourrait ainsi devoir céder sa première place dès la prochaine course, en Hongrie. Mais il ne s’inquiète pas encore.
« Il n’y a pas de raison pour paniquer ou être inquiet. Les dernières courses n’étaient pas aussi bonnes, mais je pense que nous ne pouvons oublier à quel point nous étions loin l’an dernier. C’est vrai que Mercedes a été plus forte lors des dernières courses, mais je crois que le plus gros problème pour nous, ce sont les qualifications. Dans le même temps, nous avons une voiture rapide et une fois que nous aurons travaillé sur certaines choses, alors, la donne pourrait de nouveau changer. »