La F1 reprend ce week-end à Spa-Francorchamps, le célèbre tracé belge qui est exigeant pour toutes les composantes d’une équipe, les hommes mais aussi les machines et les moteurs. Chez Ferrari, on a préparé avec attention le double rendez-vous Spa - Monza, qui va être rude pour les V8.
"Tout le monde a pu recharger ses batteries," commence Luca Marmorini, le responsable de l’électronique et des moteurs de Ferrari. "Même si nous n’avons pas travaillé pendant deux semaines, pouvoir s’éloigner de la routine pour un environnement plus calme a parfois du bon. Parfois de bonnes idées arrivent !"
"Les deux circuits historiques de Spa et Monza, que l’on va enchainer, sont importants côté moteur, ils le mettent à rude épreuve. A Monza, c’est là que les pilotes passent le plus de pourcentage de temps au tour à fond. Alors même si c’est vrai qu’avec le gel des moteurs il n’y a guère de place pour des améliorations, nous avons tout de même regardé tout ce que l’on avait le droit de changer," explique-t-il.
"Par exemple nous essayons toujours de réduire la baisse de performance inévitable d’un moteur lorsqu’il doit tenir deux ou trois courses. Si vous considérez qu’un moteur perd 5 chevaux par week-end, à la fin de la 3ème course cela peut faire 15 chevaux en moins, un chiffre assez significatif. Nous travaillons donc avec Shell sur les carburants et lubrifiants pour aider à maintenir la performance. A Spa, il y a d’autres problèmes plus spécifiques, comme l’altitude et la météo souvent humide, qui affectent toute la voiture, et pas seulement la gestion moteur."
Lorsqu’on lui demande de résumer la première partie de saison, Marmorini ne souhaite pas délivrer de verdict. "Même si en termes de performance et de fiabilité nous sommes dans les objectifs avec le moteur, l’électronique et le KERS, nous voulons toujours faire mieux pour la deuxième partie de la saison, quand le championnat se décidera. Le tout sans compromettre notre objectif principal qui est que, jusqu’à la fin, notre voiture n’abandonne pas en piste."
Que fait Ferrari pour le développement du KERS et de l’électronique, qui ne sont pas gelés contrairement aux moteurs ? "Nous n’avons pas révolutionné notre travail dans ce domaine. A la place nous avons plutôt concentré nos efforts à mieux intégrer les composants, les rendre plus légers et plus plats, tout en améliorant leur efficacité. Mais nous avons dû faire tout cela en gardant en mémoire le coût pour continuer à fournir un ensemble compétitif et économique à nos équipes clientes."