Ferrari a conclu cette première partie de championnat sur une bonne note, avec Fernando Alonso surtout qui dispose de 40 points d’avance au championnat. Un résultat inattendu pour la Scuderia à cause du manque de compétitivité de la F2012, ce qui se ressent au classement constructeurs, où Ferrari n’est que 4ème à la lutte avec McLaren et Lotus.
Pat Fry, le directeur technique, fait le point avant que l’usine ne ferme ce week-end.
11 courses de faites, il est temps de faire un petit bilan. Comment évaluez-vous cette première partie de saison ?
Évidemment au début, après les essais, nous étions un peu derrière. Je pense que nous avons beaucoup appris durant cette période et avons utilisé cette expérience ensuite. Nous avons souffert lors des premières courses. Je me souviens qu’à Melbourne nous étions à une seconde et demi des meilleurs. Nous avons alors mis un gros effort en soufflerie, au département production et au design. Toute la force vive a réagi à ce challenge à surmonter. Selon moi, nous avons dépassé une grande partie des équipes en termes de développement. Nous nous sommes remis à flot, mais il y a encore un long chemin à faire.
A Budapest, Fernando a pourtant souligné un manque de développement lors des dernières courses. Pouvez-vous préciser ce qu’il a voulu dire ?
C’est vrai que plusieurs pièces n’ont pas fonctionné comme prévu, cela peut arriver dans notre travail. L’aspect positif c’est que nous avons compris le problème et que tout va bien maintenant. Le développement est de retour sur de bons rails et nous pouvons utiliser cette expérience pour aller de l’avant plutôt que de rester confus là-dessus. En fait, nous avons une idée claire de la direction que nous devons prendre et nous avons commencé d’ailleurs à travailler dans cette direction.
Est-ce que cela veut dire que les problèmes vont être réglés très rapidement ?
Oui je pense que lorsqu’on essaye d’aller aux limites, on rencontre de nouveaux problèmes. Maintenant nous avons une bonne compréhension de la situation, nous n’avons donc qu’à modifier notre critère de développement et continuer à pousser.
Il n’y a pas de courses en août. Que va-t-il se passer depuis maintenant jusqu’à Spa ?
Nous étions tous à l’usine cette semaine pour avancer le plus possible. Nous avons développé quelques petites pièces pour Spa en soufflerie et nous nous sommes aussi penchés sur les développements à partir de Singapour. Cette semaine a été très fatigante mais nous avons deux semaines de vacances et cela va certainement nous permettre de revenir en forme. Après la pause, nous serons de retour, immédiatement à fond.
Qu’allez-vous faire personnellement pendant ces 2 semaines ?
Je vais rentrer en Angleterre et passer du temps avec ma famille. Cela va faire du bien d’être plus que deux jours d’affilée avec mes deux enfants.
Vous ne serez pas capable de faire votre travail mais pensez-vous que vous serez capable de faire une vraie coupure, sans penser à la Formule 1 ? Ou alors le travail sera toujours dans un coin de votre esprit ?
Je vais faire de mon mieux pour ne pas penser à la Formule 1 et me concentrer à passer du temps avec ma famille.
Est-on vraiment capable de se remettre en forme en 2 semaines ?
Oui assurément ! Les quatre, cinq derniers mois ont été très durs pour nous tours à la Scuderia. Je pense que c’est juste que nous ayons une pause pour que tout le monde puisse se reposer, afin de pouvoir à nouveau se donner à fond, comme nous l’avons toujours fait, jusqu’à la fin de la saison.
Au retour, ce seront Spa et Monza, deux courses très différentes de la dernière en Hongrie. Comment voyez-vous la situation pour ces deux courses ?
Nous avons quelques développements intéressants que nous introduirons à Spa, un tracé qui, du point de vue des appuis aérodynamiques est assez spécial, comme Monza. Nous aurons un package aéro et moteur spécifique pour Monza. Beaucoup de travail a donc été fait mais il reste encore beaucoup à faire pour maintenir la pression au plus haut niveau.