Le Grand Prix de Turquie a été une douche froide pour l’équipe Ferrari. Distancée par Red Bull et McLaren, avec lesquelles elle luttait depuis le début de saison, elle s’est faite dépasser par Mercedes GP et presque rejointe par Renault ! Alonso a tiré le signal d’alarme hier soir, Domenicali enfonce le clou et attend maintenant beaucoup des nouveautés qui seront installées sur la voiture pour le Grand Prix d’Europe à Valence. Avant cela, il faudra affronter le Canada du mieux possible...
"Il est plus que vrai que nous avons beaucoup investi de temps dans notre nouvel aileron arrière avec son système F-duct, mais ça n’a pas suffi et il n’est pas encore parfait. Pour les prochaines semaines, ce qui devrait se passer c’est qu’à Valence, nous aurons une grosse mise à jour avec de nombreuses pièces nouvelles sur notre F10" explique Domenicali.
Le directeur de la Scuderia ne se fond pas en excuses concernant le rythme très moyen des F10 observé hier à Istanbul. "Il est vrai que les nouveautés que nous avons mis en place jusqu’ici n’étaient clairement pas assez bonnes pour tenir le rythme de développement des autres équipes. Nous devons trouver de la performance en plus, nous ne voulons pas abandonner au bout de six ou sept Grands Prix. Il reste encore deux tiers de championnat à faire. On a vu que tout peut arriver, à quel point des renversements de situation peuvent émerger en course."
Ferrari ne se laisse donc pas abattre. "Il faut prendre ce mauvais week-end en Turquie de manière productive, réagir et ne pas déprimer. La déprime c’est pour ceux qui ne veulent pas atteindre les buts fixés au début. C’est l’atmosphère positive qui règne chez nous à Maranello."
Enfin du côté des points faibles, l’aérodynamique reste pointée du doigt. "Nous devons réagir, et essayer de comprendre pourquoi notre département aérodynamique n’a pas réussi à amener les performances attendues. Il ne s’agit pas d’être content ou non du travail des uns ou des autres, il faut s’assurer que toute l’équipe travaille en harmonie, à fond et tout de suite. On a encore le temps, ce n’est pas un problème" conclut Domenicali.