La Scuderia Ferrari vient de confirmer sur son site officiel son départ de l’association des équipes de Formule 1 (FOTA). Comme nous vous le disions un peu plus tôt (voir notre information ici), la FOTA est en train de perdre deux de ses principaux membres puisqu’en plus de Ferrari, Red Bull serait la deuxième équipe à quitter cette association selon le magazine anglais Autosport.
Dans son communiqué, Ferrari tente d’expliquer les raisons de ce départ au beau milieu des négociations sur l’avenir du RRA (accord sur les restriction des ressources). Elle en profite surtout pour livrer sa vision et ses souhaits pour l’avenir de la F1.
« Ce fut une décision difficile à prendre et qui a demandé une grande réflexion. Elle a été prise à contrecœur après analyse de la situation actuelle et de l’impasse sur certaines questions qui étaient au cœur des raisons pour lesquelles l’association avait été formée, sous l’impulsion de Ferrari et Luca di Montezemolo comme principal instigateur et promoteur d’idées ».
« Certaines des principales réalisations de l’association au cours de ces années, qui ont été faites en collaboration avec la FIA, étaient centrées autour de la réduction des coûts, ce qui était important pour tout le monde, les grandes équipes comme les petites », poursuit Ferrari sur son site officiel. « Ferrari était sur la ligne de front dans ce domaine avant même la naissance de la FOTA et entend poursuivre dans cette voie pour assurer la pérennité de ce sport à long terme. Mais maintenant, il est nécessaire de donner un nouvel élan à la FOTA malgré l’excellent travail de Martin Whitmarsh, le président actuel, pour parvenir à un accord entre les différentes parties pour le bien commun ».
Ainsi Ferrari entend poursuivre son travail avec les autres équipes en ce qui concerne le RRA. Mais l’équipe italienne souhaite que l’accord soit plus efficace et qu’il soit « modifié pour le rendre plus stricte dans des domaines clés comme l’aérodynamisme afin de rééquilibrer certains aspects comme les tests et de l’étendre aux zones actuellement non couvertes comme les moteurs ».
« Nous devons revenir à une situation où la Formule 1 est vraiment un banc d’essai pour la recherche en matière de technologies de pointe et donc les résultats peuvent être transférés aux voitures de grand tourisme », poursuit la Scuderia Ferrari. « De plus, nous ne devons pas oublier que ce sport doit devenir plus convivial et plus accessible au public en général. En outre, il ne peut pas être le seul sport professionnel où il est quasiment impossible de s’entraîner. Le nombre de jours d’essais doit être augmenté de sorte que les pilotes, surtout les jeunes, et les équipes puissent se préparer convenablement. Et du coup, d’offrir plus de possibilités d’entrer en contact avec les spectateurs et les sponsors ».