Lotus n’est plus la seule à critiquer ouvertement la décision de Pirelli de changer ses gommes en cours de saison, Ferrari s’y est mise à son tour et a publié une tribune sur son site Internet pour faire connaitre son sentiment.
"Je ne suis pas le seul à être contre ces changements de pneus," déclare Boullier à L’Equipe. "Stefano Domenicali (le patron de Ferrari), que j’ai eu au téléphone, est aussi en colère que moi."
"En 2011, le vainqueur du Grand Prix d’Espagne le remporte en faisant quatre arrêts. Comme Alonso dimanche ! Mais en 2011, il s’appelait Vettel. Red Bull, alors, n’avait pas critiqué les pneus."
C’est ce que reprend Ferrari dans sa tribune. "C’est dommage que ceux qui se plaignent (Red Bull) soient restés silencieux il y a deux ans quand, sur ce même circuit de Barcelone mais aussi à Istanbul, cinq des 6 pilotes ont fait 4 arrêts, comme Alonso et Massa dimanche."
"Ce sont des temps difficiles pour les gens qui ont peu de mémoire," enfonce la Scuderia, toujours en visant Red Bull entre les lignes. "Peut-être qu’il y a trop d’informations aujourd’hui et ceux qui parlent trop rapidement en oublient même ce qui s’est passé récemment. Ou alors il y a peut-être une mémoire sélective, selon les résultats obtenus en piste."
"Si toutes les simulations sont unanimes le vendredi pour faire 4 arrêts, pourquoi devrait-on se préoccuper de ceux qui ont fait un choix différent et le regrette pendant la course," ajoute Ferrari, toujours en référence à Red Bull, qui est passé de 3 à 4 arrêts pour Vettel.
Ferrari ajoute qu’elle ne comprend pas ce revirement de Pirelli, en reprenant un exemple de l’histoire, plus lointain cette fois. "Il n’y a rien de neuf à gagner une course en 4 arrêts, même en écartant ceux dus à une météo changeante. On peut remonter jusqu’à 2004 quand Schumacher avait gagné le GP de France, en passant de 3 à 4 arrêts. Et ce jour-là, les commentaires avaient été très élogieux pour Ferrari, qui avait ainsi battu Alonso."