Ferrari aborde cette nouvelle saison remplie d’optimisme. Sous l’impulsion de Montezemolo et Domenicali, une nouvelle équipe technique est à l’œuvre depuis plusieurs mois pour casser la spirale de la défaite qui s’est installée depuis la fin de la saison 2008. Le mot d’ordre est "stop au conservatisme" pour que la F1 qui succèdera à la 150° Italia soit rapide dans tous les domaines, notamment en qualifications, et soit capable d’utiliser au mieux les gommes Pirelli, de la plus tendre à la plus dure.
"Quand nous verrons les chronos lors des qualifications de la première course, nous aurons la réponse. Mais je peux voir des choses qui me donnent de l’optimisme sur le fait que nous sommes en train de faire du bon travail," clame Domenicali. "Nous essayons de regarder à plus long terme pour changer l’organisation, afin d’être sûr que les idées, le travail technique, en soufflerie et en simulation, nous permettent d’être mieux préparés. C’est ce qui me rend optimiste. Nous savons que la première qualification de l’année sera le juge de paix face à nos rivaux. Nous allons dans la bonne direction."
Le patron de la Scuderia semble aussi ravi de voir que les règles 2012 tourneront à l’avantage de Ferrari. "Au niveau du règlement, la différence par rapport à l’an dernier concerne l’effet des gaz d’échappements (le diffuseur soufflé a été banni, ndlr), un domaine dans lequel nous étions moins forts que nos adversaires."
Ferrari pourra aussi compter sur une soufflerie remise à niveau. Des écarts entre les chiffres virtuels et la réalité avaient été constatés. "Nous n’aurons jamais de corrélation parfaite," poursuit Pat Fry, le directeur technique, dans le magazine Autosport. "C’est une chose qui évolue constamment, on a beaucoup appris et on améliore. Quand vous pouvez établir un modèle mathématique qui permet d’analyser la voiture et voir ce qui marche mieux, cela permet de prendre de meilleures décisions."
"Notre groupe d’ingénieurs sera plus créatif, ils travaillent bien mieux. Le département aérodynamique a été particulièrement plus innovant et c’est une bonne chose à voir," ajoute l’Anglais.
Montezemolo attend beaucoup de ses troupes. Il a gardé sa confiance en Stefano Domenicali et c’est surtout Aldo Costa qui a payé le prix de la restructuration en étant prié d’aller voir ailleurs. Autant dire que la pression est sur Domenicali et ses hommes. "Nous voulons une voiture compétitive. Je pense que Domenicali a apporté de bonnes améliorations à notre organisation interne, sans en arriver à une révolution. Des gens lui répondent directement : Luca Marmorini pour les moteurs, qui a commencé chez nous avant de partir 8 ans chez Toyota, est de retour. Et puis Pat Fry, qui travaille très bien selon moi. Il fait progresser tous les secteurs où Ferrari avait le moins d’expérience. Je ne veux pas une révolution, mais des améliorations saison après saison."